La douleur est un enjeu de Santé Publique depuis de nombreuses années et l’amélioration de la prise en charge de la douleur aigue post-opératoire est devenue un axe prioritaire de la politique de santé comme gage d’amélioration de la qualité des soins. Le droit à être soulagé est reconnu par la loi n°2002-303 du 4 mars 2002. L’obligation de prise en charge de la douleur est définie par les plans successifs de lutte contre la douleur depuis 1998, et avec un véritable engagement des établissements de santé et du personnel soignant à lutter contre la douleur. L’évaluation et le traitement de la douleur postopératoire constituent un indicateur phare de la qualité des soins postopératoires. Le « Livre blanc de la douleur » de la SFAR en 2022 indique que « plus de 10 millions d’interventions chirurgicales sont pratiquées chaque année en France. Parmi eux, près de 60% des opérés subissent une douleur post-opératoire modérée à sévère. Plus l’intensité de cette douleur est sévère et plus longue est la durée des douleurs postopératoires, plus élevée est l’incidence de douleurs post chirurgicales ». De plus le contrôle de la douleur postopératoire peut avoir un impact significatif sur la convalescence des patients, sur la morbidité postopératoire et sur la durée d’hospitalisation. La douleur postopératoire, objet de recommandations de la HAS, n’est plus considérée comme une fatalité et les professionnels de santé ont pris en charge l’organisation des soins visant à en optimiser le contrôle. Avec le développement de la chirurgie ambulatoire, le rôle de l’infirmier est primordial face à la douleur aigue post-opératoire et doit s’articuler avec les autres professionnels de santé sur le territoire. Les objectifs généraux de ce programme visent à permettre d ’ améliorer la prise en charge de la douleur aiguë post opératoire par la pertinence de l’évaluation et des actions infirmières. D’une durée de 7 heures au format mixte, il comporte 2 composantes : - Une composante d’EPP en 2 étapes : o Une 1 ère étape de 3 heures en classe virtuelle, consacrée à l’étude de cas cliniques via la méthode des Vignettes cliniques, permettra de faire un 1 er état des lieux des pratiques en matière d’évaluation et de prise en charge de la douleur aigue post-opératoire, et d’établir un plan d’actions d’amélioration o Une 2 ème étape d’une heure non présentielle via la méthode de l’Audit clinique, réalisée sous forme d’activités non connectées, 1 mois après la fin de la phase de formation, permettra de faire un 2 ème état des lieux des pratiques et d’objectiver leur amélioration par le suivi du plan d’actions - Une composante de formation continue comportant un ensemble de séquences composées d’apports cognitifs, d’activités interactives, de phases de synthèse et de modules participatifs. L’étape d’EPP permettra aux participants d’améliorer leurs pratiques d’évaluation et de prise en charge de la douleur aiguë post opératoire. L’étape de formation continue permettra aux participants de - Actualiser leurs connaissances sur la douleur aiguë - Renforcer leurs compétences en matière d’évaluation de la douleur aiguë post opératoire - Renforcer leurs compétences en matière de prise en charge de la douleur aiguë post opératoire Cette phase abordera les points suivants : le contexte réglementaire et législatif, physiopathologie de la douleur et focus sur la douleur aiguë post opératoire, la douleur liée aux soins, traitements médicamenteux, effets secondaires et symptômes associés, outils d’évaluation adaptés à la situation du patient douloureux, accompagnement et prise en charge des patients douloureux et de leur entourage, coordination avec les autres professionnels de santé.