Le médecin généraliste rencontre une multitude de patients chaque jour à son cabinet. Il est le pilier du système de santé français de premier recours. Les patients reçus en consultation présentent des symptômes divers, d’origine variées, des plus courantes au plus exceptionnelles. Les causes peuvent être nombreuses et se manifester de façon particulièrement atypique et il est capital pour le médecin de posséder un raisonnement clinique et diagnostique parfaitement huilé et rompu à toute épreuve. Ces symptômes peuvent s’avérer préoccupants, voire de caractère urgent, et pourtant si courants et communs. Les céphalées touchent par exemple 15% de la population, les hyperthermies composent le quotidien de la pratique médicale de ville. L’asthénie, symptôme non spécifique par excellence, peut être liée à des causes bénignes, ou au contraire signer une pathologie grave comme le cancer, ou encore montrer un caractère d’urgence absolue comme le syndrome coronarien aigu. Que dire des malaises d’incidence fréquente dans les salles d’attente du généraliste, pour lesquels il va falloir agir vite afin d’en émettre une hypothèse diagnostique étayée à l’appui de critères et d’outils validés, tout en faisant face aux causes d’évolution grave voire urgente comme le syndrome confusionnel, l’épilepsie ou l’AVC. Dyspnées de l’asthme et de la BPCO, douleurs thoraciques du SCA ou du zona, douleurs aiguës traumatologiques de l’entorse, de la fracture chez l’enfant dans un contexte de fragilité osseuse, doivent conduire à un interrogatoire structuré afin de recueillir les éléments pertinents qui orientent le raisonnement clinique et diagnostique et participent du processus décisionnel médical. Tous ces symptômes et bien d’autres se présentent au médecin généraliste pendant le temps contraint d’une consultation (en moyenne 18 minutes) et avec un plateau technique limité. L’enjeu est donc de taille et c’est pourquoi il est indispensable pour le médecin de se former, s’entrainer à maitriser son raisonnement clinique et diagnostique, et d’évaluer ses pratiques afin de pouvoir mettre en œuvre l’amélioration de celles-ci au bénéfice des patients Les objectifs généraux de ce programme visent à permettre d’améliorer le raisonnement clinique en soins primaires en adoptant une démarche diagnostique adaptée aux symptômes et aux syndromes, la prise en compte du risque d’évolution grave et/ou urgente, et l’annonce au patient en abordant la question des thérapeutiques. D’une durée de 7 heures en ligne, il comporte 2 composantes : - Une composante d’EPP réalisée en 2 étapes selon la méthode de l’audit clinique : une étape initiale d’une heure avec détermination de plans d’actions d’amélioration, et une étape finale d’une heure 2 mois après la 1 ère ; mise en œuvre des plans d’actions entre les 2 étapes - Une composante de formation continue comportant un ensemble de séquences composées d’apports cognitifs, d’activités interactives, de modules participatifs et de phases de synthèse, et une partie consacrée à la réalisation de cas cliniques Les étapes d’EPP permettront aux participants d’améliorer leurs pratiques professionnelles en matière de raisonnement clinique et diagnostique, de prise en compte du risque d’évolution grave et/ou urgente, de propositions thérapeutiques au patient face à des symptômes préoccupants (dyspnées, douleurs thoraciques, douleur aiguë traumatologique L’étape de formation permettra aux participants de : - Renforcer leurs compétences en matière de raisonnement clinique et diagnostique, de prise en compte du risque d’évolution grave et/ou urgente, de proposition des thérapeutiques au patient face à une céphalée, une hyperthermie, une asthénie, un malaise Maitriser le raisonnement clinique et diagnostique face à des symptômes préoccupants en médecine générale à l’appui de vignettes cliniques relatives aux dyspnées, aux douleurs thoraciques, aux douleurs aiguës traumatologiques Cette phase abordera les différentes étapes du raisonnement clinique et diagnostique lors de la consultation d’un patient en ciblant certains symptômes préoccupants en médecine générale : les céphalées, les hyperthermies, l’asthénie, les malaises, les dyspnées, les douleurs thoraciques, la fragilité osseuse chez l’enfant, l’entorse de la cheville. Pour chaque symptôme, il sera abordé, les éléments pertinents à recueillir auprès du patient, les critères et outils diagnostiques validés, les diagnostics différentiels, les examens complémentaires indiqués, les notions de gravité et urgence éventuelles, l’annonce du diagnostic et les mesures thérapeutiques à présenter au patient. De nombreux cas cliniques sont prévus, accompagnés de questionnement séquencés permettant de voir et revoir le raisonnement clinique et diagnostique.