Avec une prévalence de 20 à 35% de la population générale, les varices des membres inférieurs représentent une des pathologies les plus fréquentes en France (rapport HAS 2008 et actualisation 201

6-. Parmi les méthodes utilisées pour les traiter, la sclérothérapie est de loin la plus fréquente (environ un million de séances de sclérothérapie par an sont réalisées en France). C’est en particulier une technique très polyvalente, qui permet de traiter mieux que toute autre, un panel de varices anatomiquement très varié, allant des veines de petit calibre, telles que les réticulaires, aux veines saphènes et leurs branches, ainsi que les récidives de tous types. Le traitement par sclérothérapie échoguidée des veines saphènes et des récidives fait d’ailleurs l’objet de libellés spécifiques par les caisses d’assurance, libellés qui sont adossés à une charte de pertinence des soins (« choose wisely »), éditée par le Conseil National Professionnel de Médecine Vasculaire (CNPMV). Si l’on tient compte par ailleurs des complications, en pratique courante les accidents thrombo-emboliques après sclérothérapie sont rares (0.6% Rabe et al.), mais certains de nos patients sont néanmoins susceptibles d’être plus à risque (antécédents de thrombose, thrombophilie, cancer…). Il convient de connaitre, également dans ce domaine, les recommandations internationales ainsi que les bonnes pratiques et la pertinence des soins (CNPMV). Cette action s’attachera donc à donner des outils pour améliorer la pertinence, la prise en charge et la sécurité de la sclérothérapie chez les patients à situations particulières, qu’il s’agisse par exemple de patients à risque de thrombose ou de patients porteurs de varices de types anatomiques complexes, tels qu’on en trouve souvent dans les récidives.