1- Contexte de l’action DPC : La santé des jeunes fait partie des priorités de la stratégie nationale de santé et du plan priorité prévention lancé par le gouvernement en mars 2018. Comme la santé physique, la santé mentale est un capital dont il faut prendre soin, notamment à l’adolescence. L’adolescence est la période d’accélération du développement de l’enfant et la période de consolidation des acquisitions et finalisation des habilités (physiques, psychologiques, langagière, d’apprentissage, d’estime de soi et de relations aux autres), favorables à son autonomie et à sa socialisation et à son futur dans la société. Cette phase d’autonomisation et de transition vers l’âge adulte peut être gravement entravée par des problématiques d’addiction. De plus, il existe une association forte entre l’existence de problématiques liées à la santé mentale et l’usage et l’abus de substances. La littérature internationale décrit qu’un jeune sur quatre souffre d’au moins un trouble psychiatrique à un moment de son adolescence. Il est bien établi que ces troubles sont aggravés par les consommations de substances et qu’en retour les consommations aggravent la souffrance psychique et parfois réalisent une porte d’entrée vers des pathologies psychiatriques chroniques comme la schizophrénie. On sait également que le risque suicidaire est renforcé par la consommation de toxiques. Le repérage et la prise en charge précoce des jeunes présentant une addiction ou un usage nocif de substances constitue donc un véritable enjeu individuel et de santé publique.

2- Déroulement du programme : - Une démarche d'Analyse de pratique professionnelle des participants, avec une Vignette Clinique permettant une évaluation des pratiques après l’étape cognitive avant la séance présentielle. L’objectif est de mettre en œuvre une Évaluation des pratiques par l’écart constaté entre la pratique réelle objectivée par la réponse à la vignette et la pratique attendue ou recommandée. Soutenir une modification des pratiques s'avère essentiel, en permettant aux participants de développer une attention particulière au repérage de la consommation de cannabis chez les adolescents, et de disposer des outils nécessaires pour anticiper et prévenir une évolution défavorable au long cours. - Une séance présentielle cognitive permettra de décrire les problématiques de l’usage du cannabis, ses liens avec la santé mentale des jeunes et les enjeux du repérage précoce, de décrire les outils d’évaluation et le programmes d’aide au repérage précoce, de transmettre des éléments clefs sur la psychopathologie et les facteurs aggravants, de sensibiliser au travail avec les familles et les partenaires (éducation nationale, protection de l’enfance…) comme éléments de support, et enfin de décrire les principales approches thérapeutiques. Ces apports théoriques seront illustrés par des situations concrètes et la démarche pédagogique sera interactive. - Une seconde évaluation des pratiques professionnelles sera réalisée 2 mois après la séance présentielle sous la forme d'un audit clinique pour objectiver l'amélioration des compétences des bénéficiaires.

3- Objectifs du programme : - Connaître les grands enjeux autour du repérage précoce de l'addiction au cannabis et des risques d’aggravation des troubles psychiques ou pathologies psychiatriques l’adolescent et de l’adulte jeune - Connaître les outils d’évaluation et les programmes existants sur le repérage et les interventions précoces - Savoir mettre en œuvre rapidement les interventions adaptées pour éviter une aggravation des symptômes et/ou une chronicisation des troubles