L’AVC est un problème de santé publique : on dénombre environ 150 000 nouveaux cas par an en France, avec une morbi-mortalité lourde. « Le tiercé perdant de l’AVC » fait qu’il est la première cause de handicap physique acquis, la deuxième cause de démence et la troisième cause de mortalité. Si 70 à 80% des survivants d’un AVC rentrent chez eux, un handicap est à déplorer pour la moitié d’entre eux. Enfin, cette pathologie occasionne un coût majeur pour la société. L’AVC est dans environ 80 % des cas un infarctus cérébral d’origine ischémique (cardioembolique, par athérosclérose, par maladie des artères perforantes ou de causes diverses) et dans 20 % des cas lié à une hémorragie intra-parenchymateuse ou méningée. La prévention de cette redoutable maladie passe par la prise en compte effective des principaux facteurs de risque d’AVC, allant de ceux classiques qui favorisent l’athérosclérose au facteur plus spécifique qu’est la fibrillation atriale, dont la prévalence augmente avec l’âge avancé. Cette prévention nécessite aussi de savoir reconnaître et prendre en charge rapidement l’accident ischémique transitoire, représentant une véritable « sonnette d’alarme » qui précède souvent de peu la survenue de l’AVC constitué. De plus, même au stade de l’AVC, une prise en charge efficace augmente les chances de meilleure récupération d’un état de santé compatible avec une vie sociale et professionnelle acceptable. Pour cela, il est capital d’activer en urgence extrême la filière neurovasculaire, pour envisager la possibilité d’une fibrinolyse dans les meilleures conditions de sécurité, après réalisation d’une IRM cérébrale, ou en cas de prise en charge un peu plus tardive ou de contre-indication à la fibrinolyse, d’envisager la possibilité d’un geste interventionnel de désobstruction d’une artère cérébrale. Enfin, l’hospitalisation dans un unité neurovasculaire doit être promue car elle augmente nettement les chances du patient de minimiser ses séquelles neurologiques et d’instaurer pour l’avenir une prévention secondaire efficace dans le cadre de la filière post unité neurovasculaire. Les objectifs de cette formation sont donc de savoir reconnaître et prendre charge un AIT, _De connaître et prendre en charge les principaux facteurs de risque de l’AVC, _de savoir comment et pourquoi activer en urgence la filière neurovasculaire _savoir reconnaitre les signes d’alerte d’AVC _connaitre la conduite à tenir face à un AVC, pour réaliser à temps les examens d’imagerie cérébrale et effectuer la thrombolyse à temps, _de comprendre l’importance des unités neurovasculaires et de savoir accompagner le patient victime d’un AVC dans la filière post-unité neurovasculaire pour l’aider à regagner son autonomie sur le plan personnel, familial, professionnel et social.