Les praticiens (médecins, psychiatres, psychologues, pharmaciens, travailleurs sociaux, mais aussi d’autres professionnels dont les enseignants) sont de plus en plus confrontés, personnellement ou dans leur patientèle, à des troubles psychopathologiques pour lesquels l’anamnèse met en évidence des déterminants directement liés à la vie professionnelle. À partir des années 70, de très nombreux travaux ont tenté de comprendre ce phénomène, de le définir, d’en déterminer les causes (individuelle et professionnelles), les mécanismes, les conséquences. Les cliniciens ont ainsi pu définir une pathologie autonome, le Syndrome d’Épuisement Professionnel (SEP) ou Burn Out Syndrome. Initialement reconnu comme une atteinte auprès des professionnels de l’aide, il a été progressivement étendu à l’ensemble des professions, mais demeure pourtant encore principalement appliqué aux soignants, et en particulier à la profession médicale. Les faits sont en effet plus que préoccupants avec le constat d’une augmentation de l’épuisement professionnel qui s’élève à 50 % en Médecine générale et une surreprésentation des suicides dans la profession médicale. Si l’on élargit le concept à celui du stress professionnel ou de la souffrance au travail, l’estimation de son coût social est, a minima, de 2 à 3 milliards d’euros, soit 10 à 20 % des dépenses de la branche accidents du travail et maladies professionnelles de la Sécurité Sociale. Malgré ce constat, exacerbé au fil des décennies, le BOS n’a toujours pas été intégré au tableau des maladies professionnelles. Il est donc essentiel que les praticiens de santé, soient sensibilisés et formés à ces risques psycho-sociaux, tant pour leur propre devenir professionnel, que vis-à-vis de leur environnement confraternel et des patients confrontés à ce type de souffrance au travail. Cette formation a donc pour but de leur permettre d’acquérir des compétences pour : - repérer et identifier le BOS ; - prendre la mesure de son incidence dans les professions concernées ; - évaluer la pathologie et son stade de d’évolution, ainsi que les risques y afférant (dans la vie personnelle et professionnelle), et surtout le risque suicidaire ; - orienter vers des praticiens ou des institutions spécialisés ; - prévenir l’apparition du BOS : aménagement du cadre et de la pratique professionnelle, hygiène de vie, mesures institutionnelles. Cette formation propose ainsi un large aperçu des aspects contextuels, cliniques et thérapeutiques du BOS.