App'Ines | N°1 du recrutement libéral et salariat en santé
FormationsDPCORION SANTESOINS INFIRMIERS ET SURVEILLANCE DES PATIENTS EN PÉRIODE POST OPÉRATOIRE IMMÉDIATE
SOINS INFIRMIERS ET SURVEILLANCE DES PATIENTS EN PÉRIODE POST OPÉRATOIRE IMMÉDIATE
En présentiel
DPC
Formation proposée par ORION SANTE
Objectifs professionnels
Le « virage ambulatoire », ainsi dénommé par Marisol Touraine, alors ministre des affaires sociales et de la santé, lors d’une conférence de presse en 2015 , n’est plus un slogan mais est devenue une réalité qui correspond à une réforme d’envergure, voire à un changement de paradigme de notre système de santé. En effet, auparavant le système de santé était majoritairement hospitalo-centré. Dorénavant le système de santé se caractérise par un exercice coordonné qui fait du médecin traitant et des équipes coordonnées autour de lui le centre de gravité du système. La plus-value attendue est une optimisation de l’organisation des prises en charge entre la ville et l’hôpital.
La principale activité est la chirurgie ambulatoire, soumise à une autorisation de l’Agence régionale de santé (ARS), qui se définit en France « comme une chirurgie programmée et réalisée dans les conditions techniques nécessitant impérativement la sécurité d’un bloc opératoire, sous une anesthésie de mode variable, suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majoré, la sortie du patient le jour même de son intervention » (H- 201
2- . La HAS (201
9- précise encore que la chirurgie ambulatoire correspond à une « hospitalisation de moins de 12 heures sans hébergement de nuit » .
Encouragée par les pouvoirs publics comme priorité nationale et facilitée par les avancées technologiques, la pratique de la chirurgie ambulatoire progresse nettement. Le taux de chirurgie ambulatoire est ainsi passé de 38% en 2008 à 54% en 2016 (DREES, 201
9- . Dans ce mouvement en avant, le Ministère des solidarités et de la santé, dans sa stratégie nationale de santé 2018-2022, souligne qu’il faut « poursuivre le virage ambulatoire et développer les alternatives à l’hospitalisation conventionnelle » . L’objectif national est une pratique ambulatoire majoritaire de 70% à l’horizon 2022 (H- 201
9-.
Par ailleurs, l’avènement des Programmes de récupération améliorée après chirurgie (RAAC), issues du mouvement danois « Fast-track » a créé du lien entre les acteurs des équipes hospitalières et de ville en catalysant une réorganisation des soins et des efforts combinés au sein d’une équipe pluriprofessionnelle.
Dans ce dispositif, c’est avant tout la qualité des soins et donc le service rendu au patient qui est optimisé. Parmi les bénéfices constatés, citons une relation de confiance soigné-soignant élevée, un réveil accéléré réduisant les risques de morbidité post-opératoire, des douleurs au réveil et post-opératoires immédiates moins fortes, une récupération plus rapide, une diminution du temps de séjour hospitalier concomitante d’une diminution du risque d’infection nosocomiale… Des études ont montré un taux de satisfaction élevé des patients et leurs familles (souvent > 90%) (HAS et ANAP, 201
2- . Du côté institutionnel la chirurgie ambulatoire permet un gain d’efficacité dans l’organisation des services de chirurgie, ainsi qu’une réduction des coûts pour les établissements de santé et l’Assurance maladie (ANAP, 2011-. Enfin au niveau des professionnels de santé, une étude de 2008 menée auprès de 682 professionnels hospitaliers français a révélé un taux de satisfaction global de 92,3%. 97,3 % des répondants conseilleraient à quelqu’un, ou se feraient opérer eux-mêmes en ambulatoire.
Pour l’infirmière à domicile, comprise comme intervenante au sein d’un exercice coordonnée des soins, le virage ambulatoire signifie une prise en soin plus précoce engageant un niveau de responsabilité plus élevé dans le parcours du patient. En effet, l’infirmière à domicile intervient tant dans l’évaluation initiale au retour à domicile du patient, que du point de vue des surveillances du risque post-opératoire immédiat lié à l’anesthésie (nausées et vomissements, vigilance, fonctions cognitives) et du risque i lié à la chirurgie (infectieux, hémorragique, thromboembolique). Elle est aussi la soignante de proximité immédiate dans l’accompagnement du patient pour gérer son angoisse, pour l’informer et répondre à ses questions. Elle est la garante d’un dossier de soins actualisé et exhaustif. Ses compétences lui permettent notamment d’évaluer et prendre en soin la douleur à tous les âges de la vie, ainsi que de réaliser un éventail de soins, dont : collyres, pansements, analgésie, surveillance des constantes, aide à la toilette... Par ailleurs l’infirmière à domicile est en position idéale pour repérer des vulnérabilités (isolement, non observance, dénutrition, santé mentale...).
L’avenant 6 de la convention nationale des infirmiers et infirmières libérales du 29 mars 2019, a permis de créer de nouveaux actes infirmiers (mise en œuvre en janvier 2021- correspondant à la prise en charge de soins en post-opératoires à domicile : séance de surveillance clinique, surveillance de cathéter péri-nerveux pour analgésie en post-opératoire, retrait de sonde urinaire et changement de flacon de redon ou de retrait post-opératoire de drain.
Des expérimentations ont également été menées sur certains territoires où l’infirmière libérale est incluse dans Dispositif infirmier d’accompagnement et de suivi post-ambulatoire à domicile (DIASPAD) permettant à la fois de sécuriser le parcours du patient et d’augmenter le nombre de patients éligibles à la chirurgie ambulatoire.
L’objectif global de cette action de formation continue est d’actualiser les connaissances en lien avec la prise en soin des patients en période post opératoire immédiate.
Les objectifs intermédiaires sont :
Objectif 1 : Appréhender les différentes modalités organisationnelles de la chirurgie ambulatoire et de la RAAC
Objectif 2 : Identifier les risques post opératoires immédiats liés à l’anesthésie et à la chirurgie
Objectif 3 : Connaître les surveillances infirmières postopératoires
Objectif 4 : Participer à la coordination des soins et assurer leur traçabilité
Objectif 5 : identifier l’évolution de la nomenclature liée à l’Avenant 6 de la convention nationale des infirmiers et infirmières libérales
Objectif 6 : Prendre en compte l’expérience patient et améliorer la qualité de la prise en charge et la gestion des risques
Objectif 7 : Établir un bilan de ses acquis et un plan d’actions d’amélioration de ses pratiques suite à la formation
Les éléments de programme comportent notamment une définition de la chirurgie ambulatoire et de son organisation, du chemin clinique du patient lié aux programmes RAAC, l’approche des types de chirurgie les plus représentatives des patients bénéficiant d’un sorties post-opératoire précoce/immédiate, des risques pouvant découlés de l’acte anesthésique et chirurgical, de l’inclusion dans un dispositif ville-hôpital et dans un exercice coordonné des soins à domicile, des surveillances infirmières spécifiques, de la cotation et de la traçabilité des soins, la prise en compte de l’expérience patient, ainsi que l’inscription dans une démarche continue d’amélioration des soins et de gestion des risques (évènements indésirables).
L’action se déroule en présentiel sur 4 demi-journées, soit d’une durée totale de 14h.
Elle est organisée pour un effectif maximum de 25 personnes et animée par un formateur expert dans le domaine du thème abordé et en matière de pédagogie.
Les méthodes pédagogiques reposent sur une alternance d’apports théoriques et de travaux collaboratifs et participatifs réalisés par les participants, facilitant la mémorisation et la mise en lien avec les pratiques professionnelles. De nombreux échanges sont prévus tout au long de la formation.
Télécharger l'application pour s'inscrire à la formation