Améliorer l’environnement des repas autant que les repas eux-mêmes, c’est participer au bien-être de nos aînés les plus fragiles, c’est améliorer leur statut nutritionnel et ainsi retarder leur perte d’autonomie, c’est aussi et surtout stimuler et rendre le plaisir de manger et le plaisir de vivre. La prestation repas constitue un élément majeur de la qualité des prestations offertes aux usagers en établissement et elle doit être une composante à part entière du projet d’établissement, en mettant les besoins et attentes des résidents au cœur de la réflexion. Les temps du repas rythment la journée des personnes âgées accueillies, c’est un moment de partage, de convivialité mais face au vieillissement de plus en plus important des résidents et aux différents pathologies prises en charge en structure d’hébergement, ces temps peuvent être sources de difficultés pour le personnel soignant (troubles du comportement alimentaire, agressivité…) Les personnels soignants ne sont pas des professionnels du service des repas et ils peuvent, par leurs comportements et leurs réactions accentuer ces difficultés entrainant ainsi une diminution de la prise alimentaire . Les chiffres concernant la dénutrition sont alarmants puisqu’ils concernent , selon l’HAS 15 à 38% des personnes vivant en institution et 30 à 70% des personnes âgées hospitalisées !Les conséquences sont graves pour nos ainés : Perte d’autonomie, un état de fragilité ou de dépendance accentué et une qualité de vie diminuée Maintenir un bon état nutritionnel en terme de besoins mais également en terme de plaisir de manger un enjeu majeur pour la qualité de vie de nos ainés ! Le personnel soignant doit veiller à développer un accueil et un accompagnement de qualité, totalement intégré au projet de vie individualisé Cette formation lui permettra de développer des attitudes propices à faire de ce temps, un moment de partage, de convivialité, de bien-être et de plaisir en toute circonstance et quelles que soient les pathologies du résident et les comportements qui en découlent « La capacité à prendre du plaisir reste intacte, c’est le plaisir pris au repas qui chute dès lors qu’il est considéré comme subi. ! « Isabelle Maître, enseignant-chercheur à l’ESA d’Angers, membre du projet collectif Aupalesens»