FormationsDPCR.L.C.F.Classe virtuelle : Repérage précoce, accompagnement et prise en charge des patients présentant des pratiques addictives sans produit
Classe virtuelle : Repérage précoce, • Dates non communiquées | App'Ines
Classe virtuelle : Repérage précoce, accompagnement et prise en charge des patients présentant des pratiques addictives sans produit
Mixte
DPC
Formation proposée par R.L.C.F.
Objectifs professionnels
Contexte :
Les addictions sans produit sont des conduites qui présentent des similarités avec les dépendances aux substances : désir compulsif, importance du temps consacré à l’activité et abandon d’autres activités, développement d’une tolérance à l’activité, poursuite du comportement malgré les effets négatifs, syndrome de sevrage, difficultés à contrôler le comportement. Même si, au regard de la toxicité des substances psychoactives, le positionnement des addictions comportementales fait encore débat, la pratique problématique des jeux vidéo/internet et des jeux de hasard et d’argent constitue une préoccupation de santé publique plus récente, en particulier concernant les adolescents, du fait des retentissements sur la santé physique, psychologique ainsi que sur l’entourage des sujets, aussi bien dans la vie familiale que dans la vie sociale.
Les addictions sans produit sont, pour la plupart, encore peu quantifiées. Elles toucheraient moins de 5 % de la population, les plus fréquentes étant les jeux d’argent et de hasard parmi les adultes et les jeux vidéo parmi les jeunes. Parmi les usages d’écrans considérés comme problématiques dans les classifications internationales, seul le jeu vidéo (“gaming”) est reconnu comme une véritable maladie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) depuis juin 2018.
Le diagnostic de l’addiction repose sur des critères bien définis, fixés par des instances internationales de santé mentale et répertoriés dans un manuel, le Diagnostic and Statistical manual of Mental disorders (DSM), dont la cinquième édition date de 2013. Les experts du DSM ne recensent comme addiction que les dépendances aux substances et celle au jeu d’argent. Les usages intensifs de jeux vidéo, de smartphone, l’hyperactivité sexuelle ou professionnelle ne sont pas, à ce jour, considérés comme d’authentiques addictions car on ne dispose pas de données scientifiques convaincantes.
Il est donc primordial que tous les professionnels de santé soient capables d’identifier les facteurs de vulnérabilité individuels, sociétaux et environnementaux, pour une meilleure prévention et prise en charge. Pour cela, leurs compétences en addictologie doivent être renforcées ; en effet, il existe manifestement une insuffisance de formation initiale sur le sujet.
Compte tenu de la prévalence dans la population générale des pratiques addictives sans produit, le dispositif de soins de premier recours, articulé à titre principal autour des médecins généralistes, doit être aujourd’hui davantage engagé dans les logiques de repérage précoce et, le cas échéant, de soins pour les personnes affectées, en particuliers les adolescents. Cela étant, tous les professionnels de santé doivent donc être sensibilisés et formés pour pouvoir proposer à leurs patients une réponse adaptée, en termes de repérage, d’évaluation de l’addiction, de motivation au changement, de réduction des risques, d’engagement dans le soin, ainsi que d’orientation, le cas échéant.
Grâce à la classe virtuelle qui peut regrouper des participants de régions géographiques (et donc de culture) différentes, ces derniers pourront comparer les pratiques addictives sans produit auxquelles ils sont confrontés et les structures mises à leur disposition pour prendre en charge les patients. Ce format permet ainsi un partage d’expériences plus riche.
Le programme de cette action de formation se déroulera en quatre temps :
1. Pendant la première phase de formation continue non-présentielle, chaque participant devra répondre à une série de questions à choix multiples (QCM) relatifs à des cas cliniques en lien avec le sujet traité et représentatifs de diverses situations pouvant être rencontrées au cours de sa pratique. Les questions porteront aussi bien sur le diagnostic que sur l’examen clinique, l’interrogatoire, les examens complémentaires ou la prise en charge des pratiques addictives sans produit. Ces cas cliniques ont pour objectif d’amener le participant à s’interroger sur ce qu’il ferait dans de pareils cas et ainsi d’évaluer ses connaissances en rapport avec différents aspects de sa pratique professionnelle.
2. Le programme de la session de formation continue en classe virtuelle comportera deux parties. La première partie permettra aux participants de faire un état des lieux global de leurs connaissances générales sur les pratiques addictives sans produit : écrans/réseaux sociaux/jeux vidéo/internet, jeux de hasard et d’argent, achats compulsifs, addiction au travail, addictions sexuelles et troubles du comportement alimentaire. Au cours de son intervention, l’orateur s’appuiera sur les résultats d’études choisies parmi les plus récentes disponibles dans la littérature scientifique et médicale. La seconde partie de cette action de formation continue présentielle sera consacrée à la description des méthodes de repérage, accompagnement et prise en charge des patients concernés par de telles pratiques addictives. Cette session de formation continue présentielle s’achèvera par l’analyse de cas cliniques représentatifs de diverses situations pouvant être rencontrées par les publics concernés. Une synthèse des modalités de prise en charge de chaque cas sera systématiquement présentée, étayée d’un rappel des principales recommandations officielles.
À la fin de chaque partie, une dizaine de minutes sera consacrée aux questions/réponses en utilisant un outil de chat et la parole sera donnée aux participants souhaitant intervenir en visioconférence. Pendant l’analyse des cas cliniques, présentés dans le diaporama sous forme de quizz, les participants seront invités à partager leur point de vue et échanger avec le reste de l’auditoire et l’intervenant.
3. Pendant la seconde phase de formation continue non-présentielle, chaque participant devra à nouveau répondre à la même série de QCM que lors de la première phase.
4. Enfin, le professionnel de santé procédera à l’analyse des résultats de ses QCM pré- et post-session grâce à une synthèse qui lui sera transmise en fin de formation. Il pourra ainsi constater ses éventuelles erreurs aux QCM et l’amélioration de ses connaissances concernant les différents aspects de sa pratique évalués au travers des cas cliniques.
Objectifs principaux :
Améliorer le repérage précoce, l’accompagnement et la prise en charge des patients présentant des pratiques addictives sans produit (de type écrans, réseaux sociaux, jeu, travail, sexe et nourriture).
Objectifs pédagogiques :
• Identifier les facteurs de risque et de vulnérabilité aux pratiques addictives sans produit (de type écrans, réseaux sociaux, jeu, travail, sexe et nourriture) ;
• Renforcer ses connaissances sur les mécanismes de la dépendance, les comorbidités notamment psychiatriques, les complications somatiques et psychiques ;
• Améliorer le savoir-être pour mieux accompagner les personnes confrontées à des comportements addictifs ;
• Connaître les stratégies thérapeutiques et les outils de réduction des risques et des dommages relatifs aux pratiques addictives sans produit ;
• Connaître les dispositifs de prise en charge des patients en difficulté avec leur addiction (structures d’addictologie, ambulatoire, résidentiel…) ;
• Connaître les modalités de prise en charge des patients sévères en rupture avec le circuit de soins spécialisés.
Objectifs opérationnels :
• Savoir effectuer un dépistage ciblé chez les patients à risque, ce qui sous-entend de connaître et d’utiliser les outils d’évaluation du risque destinés au repérage des pratiques addictives sans produit ;
• Savoir faire un diagnostic situationnel des patients concernés ;
• Connaître et utiliser les stratégies thérapeutiques et les outils de réduction des risques et des dommages relatifs à des comportements problématiques concernant le jeu, les écrans, les achats compulsifs, le sexe ;
• Savoir se positionner face aux personnes confrontées à des addictions, en adoptant notamment une posture relationnelle adéquate ;
• Promouvoir les bonnes pratiques en matière d’utilisation d’écrans et de jeux ;
• Être à l’aise dans l’abord, l’accompagnement et la prise en charge des patients aux différentes étapes de leur parcours de soins ;
• Savoir orienter les patients complexes vers les réseaux et structures du champ des addictions pour une prise en charge adaptée à leur situation.
Objectifs de la Formation continue :
Lors de la phase présentielle, acquisition/perfectionnement des connaissances/compétences concernant le repérage précoce, l’accompagnement et la prise en charge des patients présentant des pratiques addictives sans produit (de type écrans, réseaux sociaux, jeu, travail, sexe et nourriture).
Sur la base des résultats obtenus à l’analyse des cas cliniques lors des phases non-présentielles, le professionnel de santé devra faire évoluer ses méthodes de prise en charge du patient présentant des pratiques addictives sans produit par la remise en question de sa pratique professionnelle et l’application des mesures proposées lors de la phase présentielle.
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