Le burnout fait l’objet d’un important débat public mais aussi de publications scientifiques depuis de nombreuses années. Pour autant, il n’apparait dans aucune nosographie médicale. Dès lors, en l’absence de critères diagnostics et de facto d’outils fiables, les publications scientifiques multiplient des observations de prévalence plus élevées les unes que les autres. Le débat public s’interroge sur la reconnaissance en maladie professionnelle du burnout. Pour autant, l’académie de médecine n’identifie pas de caractéristiques cliniques, estimant que les troubles rapportés s’apparentent à des pathologies bien caractérisées, notamment le syndrome dépressif. Pourquoi un tel engouement pour le burnout au point de masquer les troubles de la santé mentale potentiellement imputables au contexte professionnel ? Etre victime de burnout estil plus acceptable pour le patient que d’être dépressif ?