Le diabète sucré est considéré comme une maladie « épidémique non infectieuse » qui ne cesse de progresser dans le monde. Sa prévalence en 2012 était de 371 millions de patients dans le monde et on estime qu’elle doublera en 2030. En France plus de 3 millions de personnes en sont atteintes. Il existe 2 types de diabète sucré : le diabète insulinodépendant (10% des cas) et le diabète non insulino-dépendant (90% des cas). On décrit aussi des diabètes gestationnels survenant pendant la grossesse, des diabètes secondaires associés à d’autres endocrinopathies ou liés à des causes iatrogènes. Par comparaison à la population non diabétique, la mortalité, toutes causes confondues et à âge égal est 1,5 à 2 fois plus élevée chez les personnes diabétiques pour les décès liés à une cardiopathie ischémique, une pathologie cérébrovasculaire, une insuffisance rénale. La gravité du diabète est liée aux complications générées par cette pathologie : les altérations micro et macro-angiopathiques secondaires au diabète touchent les organes cibles (rein, appareil cardio-vasculaire, œil, système nerveux). Leur survenue est fonction du degré d’hyperglycémie et de la durée d’exposition à l’hyperglycémie. Vu le problème majeur de santé publique que représente cette maladie, il est indispensable que le biologiste ait de solides connaissances dans ce domaine. Ce programme de formation a pour objectif d'améliorer les pratiques concernant la prise en charge clinico-biologique du diabétique. Après une étape d’analyse des pratiques à la lumière de dossiers biologiques issus de consultations de diabétologie hospitalières, la formation passera en revue les principales recommandations concernant la prise en charge des diabètes avec notamment: - Les critères de diagnostic - Les objectifs du suivi glycémique - La prévention des complications (Interprétation du bilan lipidique et rénal)