La formation à la prise en charge des urgences graves susceptibles d’être rencontrées par le médecin généraliste au cours de son activité de visite ou parfois même à son cabinet est importante en termes de santé publique, sur le plan médico-légal, déontologique et professionnel. En effet il est d’autant plus important de se former régulièrement à ces situations qu’elles sont rarement rencontrées, ou pour les techniques, rarement mises en œuvre. Par contre lorsque ces situations graves surviennent il est capital pour les patients que le médecin qui y est confronté puisse agir sans tarder en connaissant à la fois les gestes et les conduites à tenir adaptées dans l’attente des moyens d’intervention plus spécialisés du SAMU et des SMUR . Les situations d’urgences graves chez l’adulte nécessitent pour le MG les connaissances théoriques et les gestes pratiques nécessaires pour y faire face. Celles-ci risquant de mettre en jeu le pronostic vital et/ou fonctionnel du patient en cas de retard dans sa prise en charge. Les protocoles de prise en charge et de traitement de ces situations urgentes évoluent rapidement et justifient une mise à jour régulière en relation avec les nombreuses conférences nationales ou internationales de mise au point. Tous les médecins sont susceptibles d’être, un jour, confrontés à une situation de ce type. Les médecins généralistes sont en première ligne : les urgences font partie intégrante de leur activité. Ils doivent être capables de réaliser les gestes adaptés, d’apporter les premiers soins aux malades en état grave. Le développement des structures d’urgence dans lesquelles la place des médecins libéraux est largement prévue, leur participation aux gardes d’urgence et à la régulation, justifient pleinement l’effort de formation en ce domaine, qui améliorera l’efficacité des décisions prises en Santé Publique. Le but de cette formation est de rendre le médecin plus performant dans sa prise en charge d’une détresse vitale. Ce rôle primordial a été mis en évidence à la suite des différents rapports sur les Urgences en France initialisé par les pouvoirs publics (STEG 1, 2,3… et BARIER). Tout médecin qui fait face à une situation urgente mettant en jeu le pronostic vital du patient, doit être capable de : Répondre à cette situation par des thérapeutiques et des techniques adaptées, soutenues par des connaissances théoriques et une approche diagnostique adaptée, axée sur les fonctions vitales et Prendre les décisions qui s’imposent, suivies d’une exécution immédiate et poursuivies dans la première demi-heure, dans l’attente des moyens de secours lourds. OBJECTIFS : Devant l’expression d’un symptôme ayant déclenché l’appel urgent, le médecin doit être capable : 1. De reconnaître et d’évaluer les indicateurs de gravité de cette urgence 2. D’indiquer les priorités thérapeutiques en fonction de la défaillance fonctionnelle 3. De discerner les éléments d’orientation étiologique 4. De prendre des mesures thérapeutiques adaptées, en fonction de l’étiologie. Pour atteindre ces objectifs, il a été décidé de partir de situations concrètes, celles qui paraissent le plus fréquemment déclencher un appel urgent du malade ou de son entourage. Trois situations cliniques servent de base au travail en petits groupes, chacune ayant à son tour des objectifs spécifiques qui seront évalués. Les gestes techniques d’urgences seront parallèlement révisés en ateliers : PLS, Massage cardiaque, Défibrillateur, Injections…