Ce programme intégré, adapté à la pratique officinale, est centré sur un problème majeur de santé publique : le cancer colorectal qui représente en France la 2e cause de mortalité par cancer. Au niveau de la population générale, les missions du pharmacien d’officine se concentrent sur les conseils hygiénodiététiques pour réduire les facteurs de risque du cancer du côlon et sur l’incitation à la participation active des 50-74 ans au dépistage organisé du cancer du côlon. Pour les patients diagnostiqués et traités, le rôle du pharmacien d’officine et de son équipe est d’accompagner le patient dans toutes les étapes de son parcours de soins, du diagnostic au déroulement du plan personnalisé de soins. Ils doivent notamment soutenir le patient dans la gestion des effets indésirables du traitement médicamenteux et la bonne utilisation des soins de supports. Le cancer du côlon est aussi concerné par les thérapies par voie orale qui devront être dispensées avec la plus grande attention afin de garantir l’observance optimale du traitement. L’éducation du patient est ici primordiale : sa compréhension des enjeux du traitement, sa bonne maîtrise des effets indésirables contribuent largement à une bonne observance du traitement et donc au succès thérapeutique. A l’issue de ce programme intégré, le pharmacien et son équipe sera capable, entre autres : 1. de favoriser le large déploiement du dépistage organisé du cancer du côlon et d’expliquer les modalités du test immunologique de dépistage ; 2. de prodiguer les conseils qui s’imposent pour une meilleure prévention de la maladie ; 3. d’identifier les symptômes rapportés par un patient pouvant faire suspecter la présence d’un cancer et nécessitant une consultation médicale dans de brefs délais ; 4. d’acquérir la meilleure posture pour le soutien psychologique du patient, notamment au moment du diagnostic ; 5. de répondre aux besoins de conseils du patient stomisé (soins cutanés, diététique) ; 6. de préparer et d’exécuter la dispensation de chimiothérapies par voie orale, notamment grâce à la mise à jour de ses connaissances sur les médicaments prescrits et l’utilisation des outils d’aide à la bonne dispensation, de soutenir le patient pour mieux appréhender les effets indésirables du traitement : savoir les anticiper et les soulager ; 7. de mieux se situer dans son environnement pluriprofessionnel, de mieux communiquer avec les autres professionnels et de contribuer à développer le lien ville/hôpital. Durant ce programme, sont abordés : 1. l’épidémiologie du cancer colorectal 2. la prévention, le dépistage et le diagnostic 3. la stratégie thérapeutique 4. les traitements médicamenteux 5. la gestion des effets indésirables et les soins de support. • Le programme débute par une partie non présentielle, comportant une auto-évaluation de sa pratique et une évaluation de ses besoins en formation. L’autoévaluation porte notamment sur la mise en situation face à la dispensation d’une prescription de chimiothérapie par voie orale avec des questions à choix multiples auxquelles le stagiaire doit répondre. Les auto-évaluations seront exploitées par l’animateur lors de la partie présentielle dans le cadre d’une simulation d’analyse des pratiques et permettront à chaque participant de se situer tant au niveau de sa pratique professionnelle que de ses connaissances. • La partie présentielle suit et se déroule selon le processus suivant à savoir : - le cancer du côlon et ses enjeux de santé publique - sa prise en charge. Avec au fur et à mesure mise en situation professionnelle autour de jeux interactifs (explications à donner au patient pour la bonne utilisation du test immunologique de dépistage, la préparation à la coloscopie), de discussions avec le patient (ou son aidant) pour le soulagement des effets indésirables (conseils, demande d’automédication, ….), de la dispensation de prescriptions de chimiothérapie par voie orale. A l’issue de chaque mise en situation professionnelle, un debriefing est réalisé et des actions d’amélioration sont proposées. • Après la partie présentielle : évaluation des pratiques professionnelles, mise en place et suivi d’actions d’améliorations (à réaliser dans les deux mois maximum qui suivent). Le stagiaire dispose des éléments nécessaires pour réunir un groupe d’analyse de pratiques au sein de l’officine. Il sélectionner des ordonnances et des cas de comptoir correspondant au thème du cancer du côlon. Une analyse collective de la prise en charge du patient et des problèmes rencontrés amènera à des mesures correctives. Moyens mis en œuvre : • Partie présentielle : alternance de parties théoriques et d’ateliers mettant en œuvre la méthode de simulation. Alternance de méthodes pédagogiques active, interrogative et affirmative. Le stagiaire a à sa disposition différents types de prescriptions, le diaporama du formateur et les documents concernant les médicaments (INCa, Société française de pharmacie oncologique, réseaux de cancérologie, OMEDIT, ….) les plus appropriés. • Partie non présentielle : mise en œuvre de la méthode pédagogique active par l’analyses de cas cliniques.