Depuis 1967, date de légalisation de la contraception, les méthodes de contraception se sont diversifiées. Aujourd’hui, les femmes ont ainsi plus d’une dizaine de choix possibles pour trouver la contraception qui convient à leur mode de vie, leur situation affective et médicale. Malgré un accès facile à la contraception, 211 900 interruptions volontaires de grossesse (IVG) ont été réalisées en France en 2016, touchant des femmes de tous les âges (mais surtout les femmes de 20-24 ans : 26 IVG pour 1 000 femmes) et de tous les milieux sociaux. Les deux tiers de ces femmes utilisaient une méthode contraceptive… Face aux échecs encore trop nombreux de la contraception, les pharmaciens et leurs équipes ont un rôle majeur à jouer. Il s’agit notamment d’aider les femmes à choisir un mode de contraception qui leur soit bien adapté, de bien leur expliquer les modalités d’utilisation, les interactions médicamenteuses et contre-indications éventuelles et de veiller à une bonne observance au long terme. Toute dispensation doit aussi s’accompagner des messages les plus opportuns concernant la contraception d’urgence. Ce programme de formation, adapté à la pratique officinale, est ainsi centré sur un défi important de santé publique, à savoir diminuer les échecs de la contraception. A l’issue de ce programme intégré, le pharmacien et son équipe sera capable : 1. de renseigner utilement sur les différents modes de contraception, leurs avantages, leurs inconvénient éventuels, leurs contre-indications 2. de maîtriser la dispensation et le renouvellement, le passage d’une méthode à une autre 3. d’accompagner et d’éduquer, notamment les mineures 4. de renseigner efficacement sur la conduite à tenir en cas d’oubli 5. de dispenser la contraception d’urgence, avec toutes les explications utiles Durant le programme seront abordés : 1. les aspects législatifs : prescription, dispensation, renouvellement d’ordonnance, dispensations aux mineures, sites d’information pour les professionnels de santé et les patientes 2. la physiologie de la reproduction 3. les différents modes de contraception : contraceptifs hormonaux et non hormonaux, méthodes « barrière » 4. la contraception d’urgence 5. les situations particulières : femmes à risque cardiovasculaire, post-partum, allaitement, préménopause, conduite à tenir en cas d’oubli, relais d’un type de contraception à un autre, … • Le programme débute par une partie non présentielle, comportant une auto-évaluation de sa pratique et une évaluation de ses besoins en formation. Les auto-évaluations seront exploitées par l’animateur lors de la partie présentielle, dans le cadre d’une simulation d’analyse des pratiques et permettront à chaque participant de se situer tant au niveau de sa pratique professionnelle que de ses connaissances. • La partie présentielle suit et se déroule selon le processus suivant à savoir : - les différents contraceptifs, leur mode d’action et leur utilisation - la contraception d’urgence - la législation - l’accompagnement et la bonne information des femmes Avec au fur et à mesure, des mises en situation autour de jeux interactifs, d’analyse de nombreuses situations concrètes nécessitant une réponse adaptée. A l’issue de chaque mise en situation professionnelle, un debriefing est réalisé et des actions d’amélioration sont proposées. • Après la partie présentielle : évaluation des pratiques professionnelles, mise en place et suivi d’actions d’améliorations (à réaliser dans les deux mois maximum qui suivent). Le stagiaire dispose des éléments nécessaires pour réunir un groupe d’analyse de pratiques au sein de l’officine. Il sélectionnera des ordonnances et des cas de comptoir correspondant au thème de la contraception. Une analyse collective de la prise en charge du patient et des problèmes rencontrés amènera à des mesures correctives. Moyens mis en œuvre • Partie présentielle : alternance de parties théoriques et d’ateliers selon méthode de simulation. Alternance de méthodes pédagogiques active, interrogative et affirmative. Le stagiaire dispose de différents types de prescriptions, d’une liste conséquente de « questions de femmes », du diaporama du formateur et des documents concernant les médicaments. • Partie non présentielle : mise en œuvre de la méthode pédagogique active par l’analyses de cas.