Les interactions médicamenteuses sont les principales causes d’effets indésirables médicamenteux évitables. Le risque d’interaction médicamenteuse croît avec le nombre de médicaments sur une ordonnance. Certains sujets sont plus à risque : il s’agit notamment des patients polymédicamentés, situation fréquente chez les patients âgés. Le pharmacien doit au travers de son expertise pharmaceutique, détecter, analyser et gérer ces interactions afin de prévenir le risque iatrogène encouru. Une bonne compréhension de la pharmacologie des médicaments et des mécanismes impliqués et est indispensable. Ce programme de formation, adapté à la pratique officinale, donne les éléments de base pour développer à partir de la connaissance de mécanismes souvent complexes impliqués dans les interactions, un savoir-faire pour adopter en pratique une attitude cohérente de sécurisation de la dispensation. A l’issue de ce programme intégré, le pharmacien et son équipe : 1. auront consolidé leurs connaissances en pharmacologie 2. sauront avoir, à bon escient, le réflexe « risque d’interaction médicamenteuse », lors de la dispensation d’une ordonnance ou la délivrance d’un médicament demandé en automédication 3. connaîtront les différents documents à consulter apportant une réponse rapide et pratique dès lors qu’ils suspectent une interaction médicamenteuse 4. sauront formuler leur questionnement auprès du prescripteur. Durant le programme seront abordés : 1. les différents niveaux des interactions médicamenteuses 2. les processus impliqués dans les interactions pharmacodynamiques et les interactions pharmacocinétiques 3. les bases de données utiles (Thesaurus, ……) 4. les questions à se poser en pratique 5. le contact avec le prescripteur • Le programme débute par une partie non présentielle, comportant une auto-évaluation de ses connaissances et de sa pratique et une évaluation de ses besoins en formation. Les auto-évaluations seront exploitées par l’animateur lors de la partie présentielle dans le cadre d’une simulation d’analyse de prescriptions et permettront à chaque participant de se situer tant au niveau de sa pratique que de ses connaissances. L’autoévaluation porte notamment sur la mise en situation face à une prescription posant problème. • La partie présentielle suit et se déroule selon le processus suivant à savoir : - les bases pharmacologiques pour mieux comprendre les mécanismes des interactions médicamenteuses - les principales classes de médicaments impliquées - en pratique : comment détecter rapidement une interaction, utiliser de façon optimale les données du dossier pharmaceutique du patient, adapter sa conduite selon le niveau d’interaction ? Avec au fur et à mesure, des mises en situation autour de jeux interactifs, d’analyses de prescriptions dans des domaines thérapeutiques variés. A l’issue de chaque mise en situation professionnelle, un debriefing est réalisé et des actions d’amélioration de la méthodologie des analyses sont proposées. • Après la partie présentielle : évaluation des pratiques professionnelles, mise en place et suivi d’actions d’améliorations (à réaliser dans les deux mois maximum qui suivent). Le stagiaire dispose des éléments nécessaires pour réunir un groupe d’analyse de pratiques au sein de l’officine. Il sélectionne diverses prescriptions médicamenteuses amenant à suspecter une interaction médicamenteuse. Le groupe déterminera la conduite à tenir spécifique à chaque cas. Moyens mis en œuvre • Partie présentielle : alternance de parties théoriques et d’ateliers selon méthode de simulation. Alternance de méthodes pédagogiques active, interrogative et affirmative. Chaque partie de la formation est illustrée par la présentation de nombreuses ordonnances à analyser et discuter. Le stagiaire dispose du diaporama du formateur. • Partie non présentielle : mise en œuvre de la méthode pédagogique active par l’analyse de prescriptions comportant des interactions médicamenteuses à identifier et à gérer.