Ce programme vise à l’amélioration de la pratique des médecins participants dans le domaine d’un objectif de santé publique prioritaire qu’est la prise en charge de la douleur. Il fait suite au plan douleur 2006-2010 qui s’était donné pour objectif d’ « améliorer la prise en charge des douleurs des populations les plus vulnérables notamment des enfants et des adolescents… » et d’« améliorer la formation pratique initiale et continue des professionnels de santé pour mieux prendre en compte la douleur des patients » (1-. Les recommandations de l’Afssaps 2009 (

2- et de la HAS 2016 (

3- codifient la prise en charge médicamenteuse de la douleur chez l’enfant. L’évaluation de la douleur indispensable pour la prévention et son traitement, elle a été largement incorporée aux soins de l’enfant (

4- Le HCSP dans son évaluation des résultats du plan douleur 2006-2010 relève les obstacles à l’application des thérapeutiques non pharmacologique dans la prise en charge et préconise d’améliorer la connaissance et l’utilisation de ces modes de prise en charge dont la validité est reconnue par un accord professionnel (

5-. Et en effet depuis 2011 de nombreuses équipes ont montré l’efficacité des traitements non médicamenteux en prévention des douleurs aigues et chroniques A côté de l’hypnose (

6- et de la relaxation, la méditation en pleine conscience prend une place reconnue par de nombreuses équipes notamment dans les douleurs chroniques (

7-. La méditation est une technique introduite en thérapeutique aux USA par le Dr Jon Kabat-Zinn qui consiste à entrainer son esprit afin qu’il se libère des pensées négatives et néfastes, en passant par des exercices physiques, notamment respiratoires. Son usage semble se répandre assez largement avec une multiplication par 4 aux USA entre 2012 et 2017 selon l’étude de C Wang et al (

8-, notamment pour gérer le stress et l’hyperactivité. Pour les douleurs par exemple la migraine dans laquelle la place des traitements comportementaux est reconnue (

9-, elle a un effet prometteur (1

0-. Un nombre croissant d’études scientifiques indiquent que la méditation chez l’enfant et l’adolescent, à court terme a des effets bénéfiques sur le stress, l’anxiété, la perception de la douleur (11- Les études s’intéressent aux bases neurobiologiques du processus. Plusieurs équipes ont montré que la méditation a un effet sur le fonctionnement du cerveau en développant l’activité de zones frontales (12, 1

3-. Méditer c’est tourner son regard vers l’intérieur pour observer ce qui se passe dans son corps et dans son esprit. D’abord se calmer physiquement et mentalement à l’aide de la respiration consciente puis porter un regard sur soi. Il s’agit d’un « lâcher prise » sur les craintes et les caprices de l’ego qui ne cessent de nourrir nos conflits intérieurs(1

4-. La méditation s’applique très bien à l’enfant en améliorant leur bienêtre physiques et mental et en les aidants à mieux vivre leur maladie (1

5-. L’objectif de ce programme est donc de fournir aux participants un outil pour leur permettre d’aider leurs jeunes patients à développer capacité d’auto soin grâce à une technique dont l’efficacité a été montrée à de nombreuses reprise et le mécanisme d’action commence à être analysé. Objectifs généraux A l’issue de cette formation les participants devront être capable de : Comprendre le principe de la méthode de la méditation, en analyser la sensation et pouvoir la transmettre à l’enfant, comme prise en charge non médicamenteuse, dans les situations douloureuses en particulier. Objectifs spécifiques : Première demi-journée : 1- Comprendre les bases théoriques de la perception de la douleur permettant l’action de la méditation. 2- Appréhender les nombreuses conséquences de la douleur physique et psychique 3- Contextualiser l’utilisation de la technique pour les enfants. Gestion de la douleur aigue et chronique Seconde demi-journée : 4- S’approprier l’exercice simple et 5- Accompagner l’enfant dans la mise en œuvre des techniques de méditation dans le contexte précis de : • Troubles du sommeil de l'enfant • Mal être, mauvaise estime de soi.