Résumé Introduite par Otto Fenichel en 1945 dans sa Théorie psychanalytique des névroses, la notion de toxicomanies sans drogues a permis de distinguer les différences entre les troubles impulsifs plus communément appelés aujourd’hui des compulsions incluant les dépendances à une substance, les perversions sexuelles, le jeu pathologique, et quelques troubles comme la pyromanie, la kleptomanie, la trichotillomanie et les obsessions qui envahissent l’esprit d’une personne qui tente d’y résister. Depuis 20 ans, l'approche des addictions avec ou sans drogues se fait de façon globale. Il existe des similitudes neurobiologiques et psychopathologiques et surtout comportementales entre les addictions avec produit et les addictions comportementales Certains individus ont des comportements qui rappellent ceux de personnes dépendantes face à leurs produits : par exemple, des conduites vis-à-vis du sexe, du jeu, du sport, de la nourriture, du travail, des actes d’achat, des nouvelles technologies (jeu vidéo, téléphone portable, internet…) Le but de ces comportements est d’obtenir un plaisir et un apaisement sans être pour autant pathologiques. Le concept d’addiction comportementale n’apparaîtra que si la personne éprouve pour l’objet qui la passionne un véritable besoin plus qu’un désir, et si celle-ci poursuit ce comportement malgré les conséquences négatives sur sa vie sociale ou affective, ou sur sa santé. Dans la mesure où elle est approchée comme une maladie chronique, des buts thérapeutiques sont assignés à la problématique de la dépendance, en termes de réhabilitation (ou rétablissement) bien plus que de guérison Objectifs Objectifs généraux 1. Repérer les symptômes évoquant une addiction sans substances. 2. Appréhender les mécanismes d’addictions sans substances 3. Connaître les modalités thérapeutiques et les actions de réduction des risques pouvant être proposés aux usagers Objectifs pédagogiques - Identifier les différentes addictions comportementales - Déterminer le risque, social et médical, de cette addiction - Spécifier les critères d’une addiction aux écrans. - Enumérer les facteurs de risque des addictions aux écrans. - Proposer des prises en charge thérapeutique, médicamenteuse et non médicamenteuse.