Les chutes constituent la première cause de décès par traumatisme chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Chaque chute est susceptible de provoquer la hantise d’une nouvelle chute avec, comme conséquence, la crainte et la limitation spontanée de la marche et la spirale de la perte progressive de l’autonomie fonctionnelle aboutissant parfois à une grabatisation. Afin de prévenir les chutes et leurs conséquences, la Haute Autorité de Santé préconise la mise en place de stratégies d’interventions adaptées au public âgé et très âgé. Les séances de stimulation motrice et de travail de l’équilibre en ergothérapie ont pour but de prévenir la perte d’autonomie en proposant une approche multidimensionnelle avec des exercices physiques adaptés et une prise en compte de l’environnement architectural et humain (aidants familiaux, intervenants professionnels) des personnes vieillissantes. En abordant les différentes pathologies impliquées dans les troubles de l'équilibre et de la marche, la chute et ses conséquences, ainsi que les facteurs de risque de chutes, cette formation met en lumière l'intrication et l'interaction de l'état de santé et de l'autonomie chez la personne âgée. La méthodologie proposée pour l'élaboration du projet d'atelier de prévention des chutes ou travail de l'équilibre prend en compte les recommandations et outils de l'OMS, H- INSERM tels que le les modèles d'approche de la fragilité (outils fragilité HAS) et du déclin fonctionnel (modèle OMS). Cette méthodologie peut s'appliquer à domicile, dans les lieux de vie des personnes âgées à risque de perte d'autonomie ou en institution. OBJECTIF DE FORMATION : Concevoir un projet d’atelier visant la préservation de l’autonomie fonctionnelle et la prévention des chutes auprès d’un public vieillissant. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES • Identifier le public visé par l’atelier • Définir les objectifs visés par l’atelier • Elaborer des exercices variés, ludiques, adaptés aux personnes vieillissantes avec ou sans troubles cognitifs • Construire et animer une séance de stimulation motrice et de travail de l’équilibre • Proposer un atelier en tenant compte des différents temps (évaluation, accueil, exercices, échanges,…) • Préconiser des aides techniques, des aménagements en y intégrant la notion de bénéfice/risque CONTENU 1ère partie Le vieillissement physiologique et pathologique Rappels anatomo-physiologiques sur la marche Rappels des différentes pathologies impliquées dans les troubles de l’équilibre et de la marche La chute et ses conséquences Les facteurs de risques de chutes Les outils d’évaluation Les différents niveaux de prévention Méthodologie pour l’élaboration du projet d’atelier de prévention des chutes ou travail de l’équilibre - Faire évoluer ses pratiques professionnelles (prise en compte des recommandations OMS, H- INSERM) Conception d’une séance 2ème partie Retour sur les projets Les outils d’évaluation – interprétation des résultats et définition des objectifs Sécuriser le lieu de vie La contention physique – référentiel des bonnes pratiques – positionnement de l’ergothérapie Animation d’un atelier « autour du sol » MOYENS PÉDAGOGIQUES • Approche théorique, pratique, et ludique avec utilisation de supports multimédia • Partage d’expérience – Analyse réflexive des pratiques professionnelles • Etudes de cas • Mises en situations, exercices pratiques : lunettes, chaussures, casques et gants de simulation, • Intégration des aides techniques dans les ateliers : marches pieds, cannes, déambulateurs… • Travaux en sous-groupes • Dossier support avec références bibliographiques et clé USB remis à chaque participant MODALITES D’EVALUATION Il sera demandé à chaque participant : - Avant la formation, de répondre à un questionnaire préformation spécifique et de recueillir certains documents en lien avec la problématique des chutes dans leur structure : protocoles, fiche de déclaration de chute et analyse des données. - En travail intersession, de rédiger un pré-projet de création d’un atelier d’équilibre ou de stimulation motrice en ayant impérativement décrit, et éventuellement filmé, une séquence de « stimulation motrice » à envoyer à la formatrice au plus tard 20 jours avant la deuxième partie de la formation. Ce travail sera annoté par la formatrice. - Une analyse réflexive des pratiques professionnelles sera réalisée en groupe et en sous-groupe guidée par la formatrice afin d’identifier des axes d’amélioration. - L’impact de la formation sera évalué à partir d’un questionnaire d’impact informatisé envoyé 4 mois après la formation