Le sens et la place attribués aux enfants porteurs de handicap sont liés à de multiples paramètres (historiques, politiques, socio-économiques, législatifs, anthropologiques, cliniques) qui varient d’un continent ou d’un pays à l’autre et façonnent les représentations culturelles du handicap. Quelle que soit la manière de les nommer ici et ailleurs (enfants exposés, enfants ancêtres, enfants sorciers, enfants messagers, enfants élus, enfants insuffisamment bons), il existe dans chaque société des modalités d’accueil (parfois des mises à l’écart) concernant ces enfants désignés comme singuliers. Le travail de réflexion proposé sur ces représentations, leur identification, la mesure de leurs effets vise à encourager tous ceux qui se sentent concernés à sortir de la sidération pour se remettre à penser afin de mettre en place des dispositifs d’accompagnement et de soins «acceptables» (respectueux, bienveillants, protecteurs). Objectifs Susciter de l’intérêt pour l’approche transculturelle dans le domaine du handicap. — S’exercer au décentrage et aux complémentarismes préconisés par Georges Devereux, puis développés par Tobie Nathan et Marie Rose Moro. — Comprendre comment la prise en considération d’un certain nombre de paramètres peut enrichir la compréhension des situations de handicap et favoriser la création de nouveaux dispositifs d’accompagnement et de soin. — Souligner les bénéfices, les limites, les enjeux, les freins liés aux dispositifs centrés sur la dimension culturelle.