Le présent programme vise à favoriser l’optimisation de la prise en charge médicamenteuse du sujet âgé. Il se base sur le constat de départ suivant : La polymédication, définie par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « l’administration de nombreux médicaments de façon simultanée ou l’administration d’un nombre excessif de médicaments » est fréquente chez le sujet âgé, c’est-à-dire chez le sujet de plus de 75ans ou le sujet de plus 65ans polypathologique .

t conduit à un coût humain et économique très élevé [4]. L’iatrogénie médicamenteuse serait responsable de plus de 10 % des hospitalisations chez les personnes âgées, et de près de 20 % chez les octogénaires [4, 5], avec pour corolaire un risque accru de perte d’autonomie liée à ces hospitalisations et un surcoût pour la société [6, 7]. Parmi ces hospitalisations, 72 à 88% seraient évitables [8]. Dans cette population à risque, les prescriptions sont rarement optimales [9], et représentent donc une composante fondamentale de la prise en charge des personnes âgées. Plusieurs modalités de prescription sub-optimale ont été décrites : l'excès de traitement, l'insuffisance de traitement ou, et la prescription potentiellement inappropriée (MPI). Plus de 50% des ordonnances de sujet âgé de plus de 75ans contiendraient au moins 1 MPI [10]. La prescription des MPI est associée à une augmentation de la morbidité, de la mortalité, du risque d’événements indésirables liés au médicament, à un accroissement du recours au système de soins et des coûts de prise en charge, ainsi qu’à une altération de la qualité de vie [11-14]. Une des approches pour limiter l’iatrogénie médicamenteuse consiste en l’analyse pluridisciplinaire de la prise en charge médicamenteuse des sujets âgés .

cette approche permettrait de réduire de 47% la survenue d’effet indésirable [17].