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Les bonnes pratiques de gestion des dispositifs intra vasculaire : gestion des risques en équipe, secteur Hémato - Oncologie (GDR à postériori)

En présentiel

DPC

Formation proposée par CHU REUNION


Objectifs professionnels

Objectif de l’action : -Comprendre les modalités de survenue d’une infection liée à un dispositif intra-veineux central par l’analyse d’un événement indésirable survenu dans le service -Mettre en évidence des défaillances éventuelles ainsi que les mesures barrières en place ou à développer pour éviter la survenue d’une Infection Liée au Cathéter (ILK) -Repérer les points positifs et les valider. Argumentaire : Les Dispositifs Intra-Vasculaires (DIV) sont les dispositifs invasifs les plus utilisés. Dans l’Enquête Nationale de Prévalence des Infections Nosocomiales et des Traitements Anti-Infectieux 2017, près de la moitié des patients hospitalisés en CHU/CHR de France sont porteurs d’au moins un cathéter, et 13 % d’un cathéter central. Dans notre établissement, la prévalence est de 36 % des patients porteurs d’au moins un cathéter et 5 % porteurs d’un cathéter central (2019). Les spécialités ayant recours aux DIV centraux sont principalement représentées par la cancéro / hématologie. Les complications infectieuses liées à l’utilisation des DIV sont fréquentes, variables selon les séries, mais souvent proches de 25 %. Bien qu’elles soient en diminution, les ILK (infections liées aux cathéters) restent fréquentes, représentant entre 0,5 et 10 ‰ journées de cathétérisme en cancérologie, 10‰ en Réanimation néonatale, 1,5 ‰ en réanimation adulte (Surveillance des bactériémies associées aux dispositifs invasifs - SPIADi, BACT-ADI. RéPIAS SpF2020) Les taux de mortalités vont jusqu’à 40 %, selon les comorbidités présentées par le patient, le type de DIV et le micro-organisme en cause. Par ailleurs, les ILK conduisent le plus souvent au retrait du dispositif représentant une nouvelle source de complications (retard de prise en charge thérapeutique, risques liés à la nouvelle pose…). Dans notre établissement, une surveillance des ILK est en place via le réseau de surveillance national BACT-ADI. Les résultats montrent un taux d’infection plus élevé que le taux national dans les services d’onco/hématologie et chirurgie. Ainsi en 2020, en onco/hématologie du CHU sud le taux était de 2,42 ILK pour 100 CCI (cathéter à chambre implantable) vs 0,59 %, et de 3,63 pour 100 PICC vs 0,75 %. En chirurgie le taux d’incidence est 0,14 pour 100 PICC vs 0,07%. La survenue d’une infection liée au cathéter central est donc fréquente et grave. Cependant la part des ILK évitables est estimée en 2011 à 70 % par des auteurs américains. Les facteurs de risque des ILK sont connus. Ils peuvent être liés au patient (ID, neutropénie...) aux soins (nutrition par entérale, densité des soins) aux actes (défaut d’asepsie). La surveillance des ILk centraux dans notre établissement montre qu’elles surviennent le plus souvent à distance de la pose, et qu’elles sont d’avantage liées aux manipulations du dispositif. Différentes actions ont été menées pour maitriser le risque d’ILk dans l’ensemble des services du CHU, notamment des actions de formations, des évaluations des pratiques et la surveillance épidémiologique. Malgré cela, les infections restent fréquentes (51 % des bactériémies ont pour origine un cathéter dans notre établissement, vs 29 % national (BACT-ADI 2020) ; le taux d’ILK sur PICC est de 16 % en 2020, la moitié des CCI enlevées prématurément l’est pour cause infectieuse) Pour sensibiliser davantage les professionnels au risque infectieux lié aux DIV, nous proposons une approche supplémentaire à mettre en place à la survenue d’une ILK. Cette gestion des risques en équipe à postériori est basée sur l’analyse des causes par un retour d’expérience, afin de mettre en évidence les barrières et les défaillances dans les pratiques. Les services visés par cette action sont les services de réanimation adultes et pédiatriques, le service d’hématologie-oncologie, accueillant des patients à risque élevé et à forte densité de soins, mais aussi le service de chirurgie viscérale, où la nutrition parentérale déployée chez les patients opérés est particulièrement à risque. Si l’indication de la pose et du maintien du DIV, ainsi que la gestion de l’infection constituée sont de la responsabilité des médecins, la surveillance du patient relève des compétences des IDE, AS ou AP. Aussi tous les professionnels utilisant de façon habituelle des DIV sont concernés par cette GDR. A cette action sont associés les AS qui participent comme le précisent leurs référentiels d’activités « leurs activités se situent dans le cas du rôle propre de l’IDE » Art 4311-5 IDE « surveillance des cathéters.. ». Leurs référentiels de formation précisent leur rôle dans l’appréciation de l’état clinique de la personne et la mise en oeuvre en collaboration avec l’IDE en intégrant la qualité et la prévention des risques « Identification d’une donnée anormale ou d’un risque, alerte et mise en oeuvre d’actions de prévention, en collaboration avec l’IDE et dans le cadre d’un travail en équipe pluri-professionnelle : - AS : « observation et surveillance des patients sous perfusion » Ainsi pour que l’analyse collégiale de l’ILK soit pertinente et débouche sur l’amélioration des pratiques, il est donc nécessaire que les différents intervenants soient représentés. Une attestation DPC sera délivrée individuellement aux professionnels de santé sous réserve d’être inscrits de manière régulière dans cette démarche de GDR (2 minimum/an).

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