Résumé et objectif : La compétence chirurgicale est un processus complexe et multifactoriel, qui nécessite beaucoup de temps et de formation. L'entraînement optimal est basé sur l'acquisition de connaissances et de compétences psychomotrices et cognitives. La pratique des techniques chirurgicales est l’une des tâches les plus cruciales à la fois pour le chirurgien « novice » qui apprend de nouvelles procédures et pour les chirurgiens « confirmés » qui apprennent de nouvelles techniques. La formation en chirurgie contemporaine peut être compromise par moins d'opportunités pratiques. La simulation peut combler cette lacune pour optimiser le développement des compétences et le suivi des progrès. La chirurgie viscérale et digestive comporte un nombre important de procédure chirurgicale avec comme pour beaucoup de spécialité chirurgicale une spécialisation d’organe. Les techniques modernes dont la cœlioscopie ont permis de réduire les temps d’hospitalisation de façon drastique profitant au bienêtre du patient et réduisant les couts hospitaliers. Cette évolution de la spécialité a nécessité le développement de matériel couteux (cœlioscopie, robot, suture mécanique, système d’énergie) et une organisation interne plus performante pour limiter les risques. La standardisation des procédures tant en matière de technique chirurgicale, de matériel que de protocoles de soins est indispensable pour maitriser et minimiser les risques inhérents à cette évolution rapide de la spécialité Dans un système complexe comme celui de la santé la prévention du risque et sa résilience une fois l’événement installé sont des facteurs fondamentaux de diminution des risques. Ces situations cliniques sont dans un certain nombre de cas la conséquence d’erreurs humaines du fait d’actions ou d’omission commises dans le processus de soin impliquant les soignants. Lapsus, erreur de discernement, oubli, geste non sur, mise en œuvre incorrecte ou incomplète d’une procédure, manquement délibéré aux pratiques sûres, aux procédures ou standards et recommandations sont autant de facteurs sur lesquels il est possible d’agir pour diminuer la survenue et améliorer la résilience des réinterventions non programmées. Dans les périmètres de sécurité le champ de cette présentation se situe dans le domaine de l’ultra sûr domaine dans lequel l’application des règles tend à exclure le risque dont la survenue revient alors à une erreur collective de l’équipe. Un des exemples le plus significatif est celui des corps étrangers laissés accidentellement dans le site opératoires (compresses, champs opératoires) pour lequel les procédures de comptage lors de la check-list devraient faire disparaitre le risque. Le but de cette action DPC est de sensibiliser les chirurgiens à l’application des règles et recommandations et des protocoles qui peuvent permettre à eux seuls de faire disparaitre un certain nombre de situations à risque. Objectifs principaux : Cette formation a pour but : - Prévenir les complications opératoires grâce au respect de la standardisation des procédures - Connaitre les risques liés aux défauts de standardisation des procédures au bloc opératoire en insistant sur l’importance des protocoles et de la check-list – (analyse de la base de retour d’expérience) - A partir de procédures chirurgicales de démonter l’importance de la standardisation dans un une démarche de qualité et de sécurité - Donner des moyens d’analyser la standardisation des pratiques - Aborder l’intérêt économique de la standardisation des procédures - Rappeler toutes les mesures existantes au regard des risques identifiés et des conditions de respect de ces barrières