La paralysie faciale périphérique est une atteinte fréquente et mal connue qui génère un handicap majeur pour les patients au niveau de l'image corporelle et de la communication verbale et non verbale. Les étiologies en sont nombreuses et requièrent une connaissance de l'anatomie, un bilan précis pour la formulation du pronostic et la mise en place du protocole de remédiation le mieux adapté. Des études ont montré que l’incapacité à produire un sourire spontané et approprié serait un facteur essentiel de dépression. Lorsqu’une paralysie faciale périphérique est considérée comme complète et définitive et que le nerf n’est pas réparable, le patient peut bénéficier d’une chirurgie palliative afin de retrouver une meilleure qualité de vie sur le plan esthétique, fonctionnel et psychologique. Qu’il s’agisse d'une paralysie faciale périphérique (PF) définitive ou congénitale, les muscles peauciers d'une hémiface ne peuvent plus assurer leur rôle puisque le nerf facial, dédié à leur commande, est lésé. Pour pallier cette asymétrie, il existe plusieurs techniques chirurgicales de complexité variable. Le choix d’une technique de réanimation faciale est adapté à l'étiologie de la PF, au pronostic médical, ainsi qu’au désir du patient. Associées à une prise en charge orthophonique, ces techniques chirurgicales ont pour but soit de symétriser le sourire grâce à l'utilisation du muscle temporal (MAT) soit de redonner une innervation aux muscles en réparant le nerf facial ou en réalisant une anastomose hétéro-nerveuse (Anastomose Hypoglossofaciale, AHF), Lamas et al.,(201

0- ; Della Toffola et al., (201

4- Les résultats de ces études confirment que la rééducation orthophonique tient une place essentielle dans la prise en charge de ces patients. Les objectifs de cette formation seront d’actualiser les connaissances anatomiques et étiologiques, de mettre à jour les techniques de bilan orthophonique et les protocoles de remédiation mais également de réaliser une mise en pratique (ateliers avec modélisation des gestes techniques) et une généralisation à différentes études de cas cliniques présentés en vidéo (évaluation, cotation, pronostic, axes thérapeutiques)