Objectif 1 : Identifier les éléments sémiologiques évaluant le risque des lésions intra crâniennes sévères en cas de traumatisme crânien léger (TCL) chez l’enfant de moins de 2 ans et plus de 2 ans Objectif 2 : Prescrire de façon raisonnée un scanner cérébral et/ou une surveillance hospitalière en fonction de l'évaluation du niveau de risque d'un traumatisme crânien léger de l'enfant Objectif 3 : Rédiger une fiche de conseil et de surveillance remise aux parents lors du retour à domicile des enfants; Les TC de l'enfant sont fréquents et sont la cause d'un nombre important de visites aux urgences et dans les cabinets médicaux. Ils se classent en trois niveaux de sévérité : le TC sévère, modéré et léger en fonction du score de Glasgow dont l'échelle est adaptée à l'âge. Le TC sévère (défini par un score Glasgow entre 3 et

8- relève d'une prise en charge intensive et codifiée (prise en charge par une équipe neurochirurgicale, réalisation d'un scanner cérébral en urgence, etc.). Le TC modéré (Glasgow compris entre 8 et 1

2- aura lui aussi une prise en charge hospitalière codifiée. L'unité dont il dépend sera choisi en fonction de l'évolution clinique et du résultat du scanner qui sera toujours réalisé à l'entrée des urgences. En revanche le TCL, qui représente la part la plus importante des TC(entre 80 et 95 % selon les études), fait l'objet de plus de controverse dans sa prise en charge car la fréquence de lésions intracrâniennes sévères sur un examen neurologique normal associé à un score de Glasgow à 15 n'est pas rare. Sa prise en charge aboutira soit à un maintien à domicile, soit à une surveillance hospitalière soit au recours direct du scanner cérébral avec l'inconvénient de réaliser beaucoup trop de scanners inutiles. Or le risque de développer certains cancer radio induit (leucémie ou tumeur cérébrale) est bien présent et ceux d'autant que l'enfant est petit. La difficulté pour le praticien sera donc de ne pas méconnaitre une lésion intra crânienne potentiellement létale sans pour autant exposer l'enfant à une irradiation inutile et nocive en cas de TCL. C'est dans ce contexte qu'une étude importante a permis d'établir une règle de décision clinique utilisée comme outil de diagnostic publiée en 2009 par Nathan Kupperman. Son but était d'identifier les enfants à très bas risque de lésion cérébrale pour qui le scanner ne serait pas nécessaire. Cette règle, établie à partir d'une cohorte prospective multicentrique de 42 412 enfants de moins de 18 ans atteints de TCL a une valeur diagnostique excellente et fiable compte tenu des qualités méthodologiques de l'étude. Elle a permis d'élaborer un algorithme décisionnel chez l'enfant de moins de 2 ans et plus de 2 ans, qui fait référence depuis 2012 dans la société française de pédiatrie (Sfp) et de médecine d'urgence (Sfum) avec l'avantage d'une prescription de scanner moins importante. L'objectif de cette formation sera donc à partir de ces nouvelles règles de décision clinique d'améliorer la prise en charge des TCL chez l'enfant. Ne seront pas abordés les cas de traumatisme crânien chez l’enfant avec trouble de la coagulation, antécédent neurologique TCL : traumatisme crânien léger TC : traumatisme crânien LICS : lésion intracrânienne sévère Ce programme de DPC qui s’appuie sur ces recommandations permet de dégager 3 objectifs principaux portant sur 9 critères de qualité d’amélioration des pratiques.Le but de la démarche est d’améliorer la prise en charge des enfants victime de traumatisme crânien léger, diminuer la prescription de scanners inutiles tout en améliorant la sensibilité de détections des lésions intra crâniennes sévères des traumatismes crâniens léger de l’enfant