Cette formation est à destination des médecins généralistes quelque soit leur mode d'exercice qui sont confrontés aux patients déments qui présentent un trouble du comportement perturbateur (agitation, trouble du sommeil etc..) .Elle s'inscrit dans le cadre de l'amélioration des pratiques et de l'approfondissement des connaissances des pratiques diagnostiques sur le thème trouble du comportement perturbateur de la personne démente , autour des dossiers sélectionnés dans leur patientèle .Elle permet de comparer les pratiques constatées aux recommandations des sociétes savantes ou à la bibliographie existante en l'absence de recommandations Le nombre de personnes souffrant de MAAD (maladie d’Alzheimer et autres démences) peut être estimé à 1 200 000 en 2014 en France ; La fréquence des SPCD (symptômes psychologiques et comportementaux de la démence) est très importante dès les stades de début de démence (plus de 80% des patients atteints de maladie d’Alzheimer présentent au moins un symptôme) Un tiers des patients ont des symptômes d’intensités jugés sévères. La fréquence tend généralement à augmenter avec la sévérité du déficit cognitif même si des pics peuvent survenir à des moments particuliers de l’évolution. L’agitation, l’agressivité, les déambulations, les réactions d’opposition, les troubles psychotiques ont une fréquence d’apparition moyenne (entre 10 et 50 % selon les études) mais ont un retentissement fonctionnel important pour le patient. Leur fréquence augmente avec la sévérité de la démence. Ils sont, en général, les symptômes les plus envahissants et les plus difficiles à gérer pour les aidants et les équipes, et les plus difficiles à supporter pour les autres patients. Ces troubles représentent un facteur favorisant le passage du patient en institution, indépendamment du stade de sévérité du déficit cognitif. Ils ont une influence sur la qualité de la prise en charge, qui peut être altérée en cas de comportements difficiles à gérer ou mal connus, ce qui peut aboutir à des situations de maltraitance ou de négligence ; ils altèrent la qualité de vie des patients et des aidants, et alourdissent la charge économique de la maladie. Ils peuvent favoriser la survenue d’autres complications de la démence : troubles nutritionnels, traumatismes physiques et chutes Le retentissement de chaque trouble sur les aidants doit être systématiquement mesurée aux moyens d’outils comme le NPI (inventaire neuropsychiatrique ), qui mesure aussi la fréquence et la sévérité du trouble. Il est constaté en pratique courante que ces évaluations pourraient avoir un impact favorable sur la santé des aidants et sur leur sentiment d’efficacité. Le rôle du médecin généraliste sera de : - Poser le diagnostic de trouble du comportement liée à la maladie après avoir éliminer tout syndrome confusionnel d’origine iatrogénique et somatique ou toute cause psychiatrique décompensée qui relèverait d’une prise en charge thérapeutique adaptée - Evaluer les troubles et le retentissement sur les aidants aux moyens d’outils adaptés - Mettre en place une stratégie thérapeutique adaptée Les objectifs généraux de cette action sont les suivants : A. Diagnostiquer les principaux troubles du comportement perturbateur du patient dément B. Evaluer les troubles du comportement à partir de l’interrogatoire, l’examen du patient et l’entourage C. Mettre en place une stratégie thérapeutique adapté à la situation clinique