RESUME : La médecine générale se définit par un champ d’activité très vaste incluant notamment les recours aux soins non programmés, qu’ils correspondent à des situations d’urgence réelles ou ressenties. Cette activité se répartie actuellement entre les services d’urgence et la médecine de ville. L’organisation de la réponse à la demande urgente de soins à donner lieu à de nombreux rapports et recommandations (rapport sur la territorialisation des activités d’urgence – Dr JY GRALL, pour un pacte de refondation des urgences – Thomas MESNIER, rapport de la cour des comptes sur les urgences hospitalières, Organisation de la médecine d’urgence en France – SAMU Urgences de France…), tous insistant sur la place de la médecine de ville dans la prise en charge des soins non programmés La création du parcours de soins coordonné a replacé le médecin traitant comme devant assurer le premier niveau de recours. Il doit également orienter le patient dans le parcours de soins adapté. Dans le même temps, l’organisation de la Permanence de Soins Ambulatoire a été confiée aux ARS régionales qui se doivent, par l’intermédiaire d’un cahier des charges régional de la Permanence de Soins Ambulatoire d’organiser celle-ci autour de deux axes principaux que sont ▪ La régulation libérale, ▪ Les effecteurs libéraux, effectuant leur astreinte dans des structures fixes ou comme intervenants mobiles. Enfin, suite aux promesses faites d’un accès aux soins en moins de 30 minutes en tout point du territoire, des intervenants tels que les médecins pompiers, ont vu leur rôle de participation de missions aux secours d’urgence confirmés tandis que se développait la fonction de médecin correspondant SAMU. L’ensemble de ces fonctions sont aujourd’hui tenues en majorité par des médecins généralistes libéraux qui se doivent, de fait, de pouvoir prendre en charge des situations très diverses allant de l’urgence ressentie jusqu’à la défaillance de fonctions vitales. Si les modalités de formation des médecins pompiers et correspondant SAMU sont clairement définies et obligatoires, le besoin de formation n’en reste pas moins important pour l’ensemble des médecins généralistes libéraux. OBJECTIFS : ● Objectifs principaux - Optimiser le recueil d’information utile dans le cadre de l’urgence - Améliorer le raisonnement clinique permettant d’arriver à un diagnostic de présomption - Parvenir à une évaluation pertinente du degré d’urgence de la situation - Orienter le patient vers une structure de soins apte à donner aux patients les soins que son état nécessite - Délivrer les soins adaptés dans l’attente de l’orientation ● Objectifs pédagogiques - Connaître les différentes fonctions susceptibles d’être tenues par le médecin libéral dans la prise en charge des soins non programmés - Identifier l’environnement institutionnel concernant l’Aide Médicale Urgente et la Permanence de Soins - Connaitre le statut et la fonction des différents intervenant libéraux ▪ Le régulateur libéral ▪ L’effecteur de garde de la PDSA ▪ Le médecin pompier ▪ Le médecin correspondant SAMU - Connaitre les ressources à la disposition du médecin libéral ▪ Les Ressources Humaines ▪ Les ressources matérielles - Savoir utiliser un raisonnement clinique efficace dans le cadre de l’urgence ▪ Assurer un recueil correct de l’information ▪ Retranscrire la situation sur des axes sémantiques adaptés ▪ Synthétiser la situation clinique ▪ Élaborer des hypothèses diagnostiques pertinentes ▪ Présenter des diagnostics alternatifs adaptés ▪ Confirmer ou infirmer les hypothèses retenues ▪ Établir un diagnostic de présomption - Établir les besoins du patient ▪ Connaître la place des discussions éthiques en urgence ▪ Être capable de définir le degré d’urgence ▪ Être capable de définir la filière de prise en charge ▪ Être capable de définir les besoins en soins immédiats