En France, 3 millions de femmes signalent avoir des incontinences urinaires, un quart des femmes de plus de 50 ans subira une intervention chirurgicale pour un prolapsus urogénital. L’atrophie vulvo vaginale, secondaire à un déficit oestrogénique est associée dans 15 à 45% des cas à des symptômes de sphère génito-urinaire chez la femme ménopausée. L’endométriose responsable de douleurs pelviennes chroniques, de troubles génito- urinaires, sexuels et ano rectaux et d’infertilité touche une femme sur 10 en âge de procréer… La parole des femmes se libère mais certains tabous persistent : - Difficulté de verbaliser leur souffrance ? - Perception de leur symptomatologie comme « symptôme » normal de la féminité, du vieillissement ou du cycle menstruel ? - Manque de compréhension de la part de la population médicale ? - Absence de réponses adaptées à leurs plaintes ? Ces tabous freinent donc la demande de soins et empêchent le diagnostic de pathologie uro gynécologiques. Pourtant, un large éventail de traitements est disponible, permettant d’adapter les soins à la demande et au terrain des patientes. C'est pour cela qu'il est important de développer une politique de repérage, de dépistage et de prise en charge précoces des pathologies chroniques (Stratégie nationale de santé 2018-202

2-. Il faut également maitriser les mécanismes physiopathologiques pourvoyeurs de pathologies urogynécologiques, après accouchement, à la ménopause, après chirurgie pelvienne et traiter médicalement ou chirurgicalement les symptômes conformément aux besoins des patientes Ainsi il faut développer la coordination interprofessionnelle pour optimiser la prise en charge et le suivi des patientes. Le médecin traitant est au premier plan pour l’éducation, le dépistage et la prévention. Le médecin spécialiste doit prendre le relais de la médecine de ville pour offrir aux femmes des prises en charge et thérapeutiques adaptées à leur pathologie, terrain et désidératas. Le personnel para médical offre un soin personnalisé complémentaire des thérapeutiques médicamenteuses et chirurgicales. Les objectifs de cette action DPC EPU sont de : - Diagnostiquer les mécanismes physiopathologiques qui favorisent les pathologies Urogynécologiques - Connaître le contexte législatif et les recommandations de la HAS - Choisir la pertinence du traitement avant chirurgie - Etablir les examens paracliniques - Connaître les règles hygiéno-diététiques, de la rééducation fonctionnelle, des traitements médicamenteux, de la toxine botulique, de l’électrostimulation et de la neuromodulation - Connaître et traiter les troubles urogynécologiques de la ménopause - S'interroger sur l'endométriose - Définir la rééducation pelvi-périnéale - Savoir associer les gestes à la promontofixation - Eduquer à l’auto-sondage - Connaître la gêne liée au prolapsus et conséquences sexuelles de la chirurgie - Sexualité et hystérectomie - Faire le point sur les thérapeutiques para-médicales, médicales et chirurgicales pour une prise en charge personnalisée Réunion d'Enseignement Post Universitaire interactive, regroupant Généralistes et Spécialistes, professionnels de santé autour des Troubles fonctionnels gynécologiques : L'urogynécologie, combinée à une Méthode individuelle E-learning pour la consultation de supports écrits et la réalisation de questionnaires.