Contexte et enjeux Dans le système de soins français, le médecin généraliste est le médecin de premier recours. Parmi les problèmes de santé liés à la pathologie, il intervient pour partie à un stade précoce et indifférencié des maladies. A ce stade, les symptômes présentés par le patient peuvent s’éteindre à tout moment, comme ils peuvent signer le début d’une maladie grave. Avec à sa disposition un plateau technique en règle générale limité, et disposant en moyenne de 18 minutes de temps de consultation, le médecin généraliste est amené à prendre des décisions dans une situation d’incertitude diagnostique pour plus de deux tiers de ses consultations. Dans ces conditions, deux écueils doivent être évités : le 1er est celui d'une erreur de dénomination du tableau clinique, avec principalement un risque de diagnostic par excès ; le second, celui de méconnaître une maladie grave à ses tous débuts. Les 2 enjeux de ces écueils sont pour le patient comme pour la collectivité : • La multiplication des examens complémentaires, anxiogènes pour le patient et inutilement coûteux pour le système de soins, • Les retards diagnostiques et leurs conséquences en termes de prise en charge pour l'individu et pour la collectivité. Le syndrome d’apnée du Sommeil (SAS) est une pathologie fréquente, de mieux en mieux diagnostiquée et très régulièrement traitée (autour de 1 million de patients en France). L’augmentation annuelle du nombre des patients sous traitement par ventilation par pression positive continue (PPC) est ainsi très importante, de plus de 10%/an, avec des conséquences financières majeures (au total 800 M€ en 2015, 1 200 M€ en 201

6-. Le ministère de la Santé a donc souhaité s’assurer de la qualité des prescriptions de PPC et a redéfini par arrêté du 13 décembre 2017, les indications, la qualification des prescripteurs, et les différents forfaits de prise en charge (selon la qualité de l’observance appréciée par télésuivi). L’arrêté du 13/12/2017 reprend les indications, la qualification des prescripteurs et les différents types de forfaits de prise en charge. Objectifs pédagogiques détaillés A l’issue de cette formation, les participants seront en mesure : • D’améliorer et faciliter le raisonnement clinique en soins primaires • D’assurer la prise en compte du risque de maladie grave • De décrire de façon précise les diagnostics retenus • De justifier de façon argumentée les décisions prises • De diminuer la prescription d’examens complémentaires inutiles • D’optimiser les prescriptions médicamenteuses • D’améliorer la décision partagée avec le patient Ainsi cette orientation permettra au professionnel de bien connaître les modalités de diagnostic et de traitement du SAS de l’adulte et de l’enfant, notamment par PPC, puis de se les approprier dans la durée. • Les prescripteurs actuels de PPC pourront se perfectionner dans la pratique : o De la ventilation par pression positive continue (PPC) o Des orthèses d’avancée mandibulaire o Dans la réalisation des polygraphies (PG) o Dans la réalisation des polysomnographies (PSG) • Les non prescripteurs de PPC pourront se perfectionner dans la pratique : o Du diagnostic : les indications et l’analyse critique des enregistrements diagnostiques (PG ou PSG) o Du traitement : les indications, les méthodes et le suivi des traitements (PPC, mais aussi l’orthèse d’avancée mandibulaire OAM) o La nécessité d’une approche multidisciplinaire de cette pathologie Déroulé pédagogique A. Formation continue Évaluation de début de formation Module 1 : Généralités Module 2 : Physiologie du sommeil et physiopathologie du SAOS Module 3 : La clinique : de la suspicion à l’examen de l’adulte et de l’enfant Module 4 : Confirmation et orientation du diagnostic Module 5 : Prise en charge thérapeutique Évaluation de fin de formation B. Evaluation des pratiques professionnelles Mise en situation du professionnel : série de vignettes cliniques Retour d’informations et phase d’apport de connaissances Phase d’évaluation des changements de pratiques (+4 semaines)