Soutien dans le cadre d’une prise en compte du deuil périnatal (e-learning)
Formation proposée par Health Events
Objectifs professionnels
Contexte et enjeux
Le deuil périnatal englobe toutes les pertes fœtales, quel que soit le terme, le décès du bébé dans la période périnatale, ainsi que les décès maternels. En 2019, le taux de mortalité périnatale était de 10 pour 1000. En 2020, 15 pour 1000 femmes, entre 15 et 49 ans, ont eu recours à l’IVG. Une femme sur quatre sera confrontée à une fausse couche et enfin pour la période de 2013- 2015, un ratio de 10,8 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes a été rapporté dans le rapport de santé publique France et de l’Inserm en janvier 2021. Ces chiffres montrent que le deuil périnatal est courant et que tout professionnel de la périnatalité y sera un jour ou l’autre confronté.
L’arrêt d’une grossesse, la mort fœtale in utero, le décès d’un enfant ou le décès maternel ont été vécus de manières différentes selon les époques. Jusqu’au début du 20ème siècle, ces pertes faisaient partie des risques connus et étaient plus ou moins acceptés comme une fatalité. De nos jours, le fait de pouvoir choisir de devenir parents, les représentations fœtales par l’imagerie, notamment, qui permettent une nouvelle forme d’investissement par des projections rendent ces fœtus plus « concrets ». Et puis, les progrès de la médecine font que les couples et leur famille sont plus confiants dans le devenir de la mère et de son enfant. Ceux – ci sont donc, le plus souvent peu ou pas préparés lorsque la perte survient. Perte d’autant plus traumatique que l’enfant est déjà très investi et que personne n’attendait cette issue. Enfin, Le deuil périnatal est un deuil particulier à fort risque pathogène. La mort d’un être en devenir n’a pas de sens, la culpabilité est toujours présente en plus de la douleur liée à la perte d’un enfant. Cette perte a des répercussions psychiques personnelles, conjugales, familiales et sociales. La blessure narcissique est violente, la dette de vie non remplie, la génération parfois stoppée. Le deuil périnatal concerne les parents mais, également de manière aigue, les fratries, les grands – parents et la famille élargie. Pas d’immortalité, pas de réparation narcissique, le vide physique, psychique souvent renforcé par le silence familial et social. Le fœtus ou le bébé qui n’est plus est tu.
Le dernier plan périnatalité à ce jour, “Humanité́, proximité́, sécurité́ qualité́”, date de 2005-2007, et incite à respecter les dimensions psychologiques et émotionnelles associées à la grossesse et à la naissance dans le processus de prise en charge de la femme et du couple.
On sait à présent, à quel point accompagner ces couples, ces familles dans ce moment de l’impensable est fondamental. Plus complexe qu’un autre deuil, le deuil perinatal commence avec l’annonce et le choc de la perte et s’étend bien au-delà de la prise en charge hospitalière. Les sages-femmes peuvent être amenées à devoir soutenir et accompagner le travail de deuil d’une femme, d’un couple, d’une famille, en particulier pour la ou les grossesses, le ou les nouveau-nés d’après et ce dans le cadre de leur exercice professionnel qu’il soit hospitalier ou extrahospitalier (suivi anténatal ou post natal, entretien prénatal précoce, séances de préparation à la naissance et à la parentalité, séances de rééducation périnéale, consultations de contraception ou de suivi gynécologique de prévention, etc..).
Le deuil périnatal peut être un séisme et la façon dont les professionnels entoureront les personnes touchées par ce deuil si particulier, pourra participer au fait de diminuer son impact pathogène pour chaque parent, le couple, les enfants déjà nés, ceux à venir, les grands – parents et les générations suivantes. Comprendre ce qui est à l’œuvre dans le deuil périnatal, en ayant à l’esprit, au préalable, ce qui se joue psychiquement au cours de la grossesse pour les futurs parents et leur famille, permet d’accompagner au mieux les patients concernés et d’avoir des points de repère, véritable étayage pour soi – même dans ces situations très stressantes et émotionnellement envahissantes pour tout professionnel qui prend en charge ces familles, quel que soit le moment de son intervention.
Objectifs pédagogiques détaillés
▪ Évaluer ses pratiques professionnelles sur la base de vignettes cliniques conçues et rédigées par un comité d’experts
▪ Savoir mettre en œuvre des actions d’amélioration afin d’orienter la pratique réelle vers la pratique recommandée
Déroulé pédagogique
Mise en situation du professionnel : série de vignettes cliniques
Retour d’informations et phase d’apport de connaissances
Phase d’évaluation des changements de pratiques (+4 semaines)