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Sport et santé : prescription des activités • Dates non communiquées | App'Ines
Sport et santé : prescription des activités physiques et sportives et des activités physiques adaptées chez les patients en affections de longue durée
Mixte
DPC
Formation proposée par Health Events
Objectifs professionnels
Contexte et enjeux
La promotion des comportements favorables à la santé incluant l’alimentation saine et l’activité physique régulière vise principalement à lutter contre l’obésité et la dénutrition. C’est aussi un élément de lutte efficace contre les maladies cardiovasculaires, les cancers, d’autres maladies chroniques, dont les affections de longue durée à travers par exemple l’activité physique adaptée.
Les résultats de l’étude Esteban mettent aussi en lumière des niveaux d’activité physique encore faibles et une sédentarité élevée chez les adultes et les enfants résidant en France métropolitaine en 2015, ainsi qu’une dégradation quasi-générale de ces indicateurs au cours des 10 dernières années.
Les bénéfices de l’activité physique en prévention secondaire ou tertiaire chez les patients atteints de pathologies chroniques sont démontrés par de nombreuses études de bonne qualité, dont l’expertise collective de l’INSERM « Activité physique. Prévention et traitement des maladies chroniques », publiée le 14 février 2019.
Les bénéfices pour la santé de la pratique régulière d’une activité physique sont avérés, quels que soient l’âge et le sexe et pourtant, moins de la moitié des Français âgés de 15 à 75 ans atteignent un niveau d’activité physique favorable à la santé :
- La pratique régulière d’une activité physique permet d’assurer une croissance harmonieuse chez l’enfant et l’adolescent.
- La pratique régulière d’une activité physique et sportive, même d’intensité modérée, diminue la mortalité et augmente la qualité de vie.
- La pratique régulière d’une activité physique, même d’intensité modérée, est un facteur majeur de prévention des principales pathologies chroniques (cancer, maladies cardiovasculaires, diabète …).
- La reprise d’une activité physique régulière adaptée est un élément majeur du traitement des principales pathologies chroniques (cardiopathies ischémiques, bronchopathies chroniques obstructives, obésité et diabète de type 2, maladies neurologiques, rhumatismales et dégénératives ...).
Plus précisément sur le plan cardio vasculaire sont observés les conséquences suivantes :
- Réduction des facteurs de risque ; profil lipidique, TA
- Amélioration de la fonction inotrope
- Restauration de l’angiogénèse cardiaque
- Amélioration de la perfusion musculaire
- Diminution de la production de radicaux oxydants
Enfin, à la suite de l’article 144 de la loi de modernisation de notre système de santé, les médecins traitants peuvent prescrire à leurs patients, atteints d’une affection de longue durée, une activité physique adaptée à leur pathologie, à leurs capacités physiques et à leur risque médical.
Si les bienfaits des AP sont reconnus et s’il est certain que la sédentarité est un facteur de risque autonome, on ne doit pas cacher que le sport de compétition, ou le sport intense, peuvent avoir des effets néfastes en ce qu’il révèle une pathologie sous-jacente méconnue.
Les risques pour la santé d’une telle pratique sont minimisés par le respect de précautions élémentaires : un suivi médical adapté et un encadrement compétent.
Le risque cardiovasculaire a été abondamment décrit.
- le sédentaire « repenti », qui prend conscience de sa surcharge adipeuse ou de son hypercholestérolémie, et qui ne sait rien de la pratique sportive à un âge de sommation de risques.
- le sportif « amnésique », ancien sportif qui a oublié qu’il a arrêté bien des années avant et qui « là où il avait laissé ».
- le senior sédentaire qui démarre ou reprend une activité physique s’expose à un sur-risque cardiovasculaire transitoire (avec risque de syndrome coronaire aigu et de mort subite), risque largement contre-balancé, par le bénéfice à long terme de l’activité physique.
Ce sur-risque transitoire est minimisé par la réalisation d’un bilan médical systématique, avec notamment la réalisation d’une épreuve d’effort cardiologique.
Objectifs pédagogiques détaillés
L’orientation proposée doit permettre au professionnel de santé de :
- Améliorer la prise en charge de soins primaires et secondaires
- Connaître les spécificités des différentes populations de pratiquants sportifs
- Faire la différence entre Activité Physique et Sportive, pratiques sportives et AP-Adaptées
- Connaitre les recommandations de bon usage de l’épreuve d’effort (sous toutes ses formes)
- Evaluer la motivation du patient à la pratique d’une activité physique adaptée
- S’approprier le contenu du décret relatif à la dispensation des AP-Adaptée chez le patient présentant une affection longue durée, selon la Loi de 2016
- S’approprier les indications de la prescription des AP-Adaptée chez les patients atteints de maladies chroniques et chez tous les patients en prévention.
- Rédiger le certificat relatif à la prescription d’une AP-Adaptée
- Valoriser l’éducation thérapeutique.
IV/ Périmètre
Ce thème s’inscrit :
- dans plusieurs chapitres de la Stratégie Nationale de Santé 2018 – 2022 : I A Promouvoir une alimentation saine et une activité physique régulière ;
- Développer une politique de repérage, de dépistage, et de prise en charge précoces des pathologies chroniques ;
- Accompagner le recours aux services de santé des personnes vulnérables ou qui en sont éloignées ;
- Réaffirmer le rôle des usagers comme acteurs de leur parcours de santé et associer les citoyens à la gouvernance du système de santé ;
- Développer dès le plus jeune âge l’éducation pour la santé ;
- dans le Programme national nutrition santé (PNNS
4- ;
- dans la Stratégie nationale sport santé.
Les objectifs consistent en une amélioration des points suivants :
- Intégration de la dimension prévention de la santé dans la pratique des professionnels,
- Sensibilisation au concept de promotion de la santé,
- Détection des environnements défavorables à la promotion de la santé de l’usager,
- Acquisition d’un savoir-faire, relatif aux recommandations de bonnes pratiques et de connaissances des contre-indication relatives à la pratique des APS pour l’usager,
- Repérage des facteurs de risque de pathologies en lien avec la sédentarité,
- Facilitation des parcours de soins,
- Développement de l’éducation thérapeutique de proximité et de recours.
L'activité physique adaptée à une efficacité prouvée pour un coût relativement modeste dans la prévention des maladies chroniques. C’est à compter du 1er mars 2017, date de parution du décret relatif aux conditions de prescription de l’activité physique adaptée par le médecin traitant que celui-ci a la possibilité de prescrire une activité physique adaptée dans les conditions décrites par ce décret. Il est en effet nécessaire de sensibiliser les patients et de former les professionnels de santé à cette approche pour qu’elle soit considérée comme une thérapeutique à part entière.
Déroulé pédagogique
1. Questionnaire initial (10 min) (présentiel)
2. Présentation du cadre réglementaire et des outils nationaux d’aide à la prescription (15 min) (présentiel)
- Les JOP Paris 2024 comme catalyseur pour encourager l’activité physique et le sport.
- Le dictionnaire Médicosport-santé
- Le guide de l’HAS « Promotion, consultation et prescription médicale d’activité physique et sportive pour la santé chez les adultes »
- Les vidéos de la société française de médecine de l’exercice et du sport
3. Présentation du dispositif régional et des outils locaux d’aide à la prescription (20 min) (présentiel)
- Présentation du dispositif Prescri’Forme.
- Les sites lasantéparlesport et monbilansportsanté
- Le dispositif parisien :
• Les professionnels de santé et du sport sollicités dans le cadre des AP-Adaptés
• Les réseaux de soins dédiés à la mise en œuvre des AP-Adaptées ; pilotage ARS
- Les outils parisiens
4. La démarche médicale avant la reprise de l’Activité Physique (45 min) (présentiel)
- Que doit-on évaluer en priorité chez un patient avant une reprise d’Activité Physique
- Revue des examens complémentaires souhaitables avant une reprise d’Activité Physique
5. Cas cliniques (90 min) (présentiel)
- Maladies métaboliques
• Surpoids et obésité chez l’adulte
• Surpoids et obésité chez l’enfant et l’adolescent
• Diabète de type 2
- Maladies cardio-vasculaires
• Hypertension artérielle (HTA)
• Maladie coronarienne stable
• Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
- Maladies respiratoires
• Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)
- Suites de cancers (sein, prostate)
- Pathologies liées au vieillissement
• Alzheimer
• Arthrose et pathologies ostéo-articulaires
6. Définition de la santé et état des lieux du manque d’activité physique et de la sédentarité en France (20 min) (e-learning)
- Film INSERM (5 minutes)
- La santé est un concept large ; définition de l’OMS et de l’UE ; la santé n’est pas seulement l’absence de maladie.
- Définition : AP, sport, sédentarité, inactivité physique.
- La santé est une préoccupation collective et individuelle.
- La santé à un coût en % du PIB ; ordre de grandeur et évolution. Coûts de l’inactivité en terme de dépenses de santé, réductions attendues par une politique de promotion de l’AP.
- La sédentarité progresse en France; faire progresser la prise de conscience des conséquences négatives de la sédentarité.
- Facteurs éducatifs et sociologiques liés à la sédentarité et de l’inactivité. Différences entre les sexes et entre les adultes et les jeunes.
- La sédentarité et inactivité comme facteurs de risque de maladies chroniques.
- Comorbidités environnementales liés au surpoids, au tabac, aux facteurs socio-économiques.
7. Les Activités Physiques et la réduction de la sédentarité sont bénéfiques pour la santé (45 minutes) (e-learning)
- Les différentes formes d’AP : mobilité active, exercices physiques, AP adaptée, sport loisir, compétition.
- Bénéfices pour la prévention primaire de pathologies chroniques.
- Des bénéfices pour la santé à tous les âges quel que soit le début des AP.
- Caractérisation de la sédentarité dans la vie de tous les jours, sur les lieux de travail.
- Effets de la réduction de la sédentarité sur la santé ; interaction avec l’AP.
- Comment lutter contre la sédentarité ?
- Recommandations de pratique de l’AP et de réduction de la sédentarité pour la santé.
8. Bases de la prescription de l’activité physique et réduction de la sédentarité chez des patients (45 min) (e-learning)
- Prescription et préconisation, des différences à bien comprendre. Cadre réglementaire.
- Place des thérapeutiques non médicamenteuses dans le champ des soins.
- AP, réduction de la sédentarité, mécanismes d’action chez des patients (effets sur le déconditionnement, la mobilisation des acides gras, les fonctions cognitives, l’état inflammatoire de bas-grade, etc.).
- Comme un traitement : indications, contre-indications, effets secondaires.
- Qualité et manières de pratiquer l’APS pour en retirer le maximum de bénéfice
- Le déroulé d’une consultation de prescription de l’AP avec les outils pratiques (grilles, Q-AAP+, repères).
- Déterminer les limitations fonctionnelles du patient pour prescrire les AP-Adaptées.
- Entretien motivationnel.
9. Démarches de prescription dans quelques exemples de maladies chroniques (120 min) (e-learning)
- Maladies métaboliques (30 min)
• Surpoids et obésité chez l’adulte
• Surpoids et obésité chez l’enfant et l’adolescent
• Diabète de type 2
- Maladies cardio-vasculaires (20 min)
• Hypertension artérielle (HTA)
• Maladie coronarienne stable
• Accidents vasculaires cérébraux (AVC)
- Maladies respiratoires (20 min)
• Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO)
- Suites de cancers (sein, prostate) (20 min)
- Pathologies liées au vieillissement (30 min)
• Alzheimer
• Arthrose et pathologies ostéoarticulaires
10. Questionnaire final (10 min) (e-learning)
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