Contexte et enjeux Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) que sont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique concernent environ 250 000 personnes dans notre pays. Les MICI débutent en médiane au cours de la troisième décennie de la vie, autrement dit chez des sujets jeunes et actifs qui n’ont pas habituellement d’autres pathologies. Des travaux de modélisations à l’horizon 2030 laissent à penser que la prévalence des MICI augmentera régulièrement dans les années à venir. Leur mortalité est voisine de celle en population générale. Les gastroentérologues sont ainsi amenés à voir de plus en plus de patients atteints de MICI et les suivent longtemps. Au cours des 20 dernières années, les biothérapies au premier rang desquelles les anti-TNF, suivis du védolizumab et de l’ustékinumab et des anti JAK ont constitué une avancée majeure dans la prise en charge de ces affections, permettant d’atteindre des objectifs thérapeutiques jusqu’alors inaccessibles. Ainsi, il est désormais possible de cicatriser les lésions digestives, de normaliser la qualité de vie des patients, d’éviter les corticothérapies prolongées et de réduire les hospitalisations et les chirurgies de résection intestinale. La prise en charge moderne des MICI s’est donc complexifiée, demandant une expertise à part entière dans un champ où l’évolution de la connaissance est très rapide (plusieurs nouvelles molécules sont attendues dans un avenir proche). La prise en charge des MICI en dehors des centres spécialisés est devenue difficile malgré la diffusion de recommandations françaises et internationales dans le domaine. Résumé Cette action est un programme d’EPP de 10h s’appuyant sur deux méthodes HAS. Elle comporte un premier tour de vignettes cliniques suivi d’un second tour en réévaluation composé de tests de concordance de script (TCS). La méthode des vignettes cliniques a été retenue car c'est une méthode qui propose des cas cliniques au plus près de la pratique de l'apprenant. La méthode des tests de concordance de script a également été retenue car elle oblige l'apprenant à réfléchir en situation d'incertitude, ce qui est souvent le cas dans la pratique quotidienne du médecin gastroentérologue sur la pathologie des MICI. Les vignettes cliniques et les TCS portent sur les thématiques suivantes : ▪ Traitements des MICI et stratégies thérapeutiques actuelles ▪ Modalités de suivi clinique et paraclinique des patients atteints de MICI, et notamment suivi de l’efficacité et de la tolérance des traitements ▪ Prévention et dépistage des complications associées aux MICI et à leurs traitements Pour ce faire, seront traités les points suivants : Maladie de Crohn légère et active Maladie de Crohn sévère et/ou avec facteurs de mauvais pronostic Maladie de Crohn avec complications (abcès, sténose, etc.) Prise en charge des lésions ano-périnéales de la maladie de Crohn Rectocolite hémorragique légère à modérée Rectocolite hémorragique sévère (incluant colite aiguë grave) et rectite réfractaire MICI : chirurgie / traitement post-opératoire, pochite MICI : alimentation et nutrition Ce programme s’appuie sur les dernières recommandations de la HAS et de l’INSERM en matière de traitement des MICI, et notamment : - ALD24 Maladie de Crohn , H- 2019 :
https://www.has-sante.fr/jcms/c_671094/fr/ald-n-24-maladie-de-crohn - ALD24 Rectocolite hémorragique , H- 2019 :
https://www.has-sante.fr/jcms/c_671091/fr/ald-n-24-rectocolite-hemorragique - MICI , INSERM, 2017 :
https://www.inserm.fr/dossier/maladies-inflammatoires-chroniques-intestin-mici/ Les méthodes pédagogiques utilisées dans ce programme sont les méthodes active et affirmative . Objectifs pédagogiques détaillés ▪ Savoir se questionner et se remettre en question sur sa propre pratique ▪ Vérifier ses acquis ou acquérir les bases de la démarche thérapeutique actuelle des MICI ▪ Évaluer ses pratiques professionnelles sur la base de vignettes cliniques et de TCS conçus et rédigés par un comité d’experts ▪ Savoir définir des critères d’amélioration pour réaliser une démarche thérapeutique des MICI ▪ Savoir mettre en œuvre des actions d’amélioration afin d’orienter la pratique actuelle vers la pratique recommandée ▪ Améliorer le raisonnement clinique pertinent en soins spécialisés : adopter une démarche de traitement adaptée aux différentes formes anatomo-cliniques des MICI et à la prévention et au dépistage des complications associées aux MICI et à leurs traitements ▪ Accompagner le patient porteur d’une pathologie chronique (qui n’a pas tendance à la guérison spontanée), justifiable d’une ALD (ALD2

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