La sédentarité est devenue la première cause de mortalité évitable en Europe ; les conclusions scientifiques le prouvent. Elle favorise le développement de nombreuses pathologies, telles que l’obésité, le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou les troubles musculo-squelettiques. Face à la sédentarité, l’activité physique est une thérapeutique non médicamenteuse préventive et curative aux multiples effets bénéfiques. Ainsi, la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé prévoit, dans son article 144, la prescription, par le médecin traitant, de l'activité physique adaptée (AP) à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient, dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d'une affection de longue durée. Les activités physiques adaptées sont dispensées dans des conditions prévues par décret, et donc encadrées par un professionnel (de santé ou du sport) qui diffère selon le niveau de limitation fonctionnelle du patient. Depuis septembre 2019, la Stratégie Nationale Sport Santé portée par les Ministères de la Santé et des Sports, incite toute la population, largement sédentaire, à adopter un mode de vie actif et à prendre part à des activités physiques qui lui soient adaptées. Cette dynamique est également portée par le Programme national nutrition santé 2019-2023. Pour favoriser l’organisation au sein des territoires, et soutenir cette nouvelle synergie, des projets d’exercice coordonné voient le jour sous différentes formes : maisons et centres de santé pluri professionnels, équipes de soins primaires, et émergence des communautés de pratiques territoriales en santé (CPTS), inscrites dans la loi de janvier 2016 et dans le Code de la santé publique. Dans un tel contexte, les acteurs de la santé (médecins, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, psychomotriciens) et du sport (éducateurs sportifs, enseignants en activité physique adaptée) sont invités à collaborer avec intelligence pour organiser un parcours optimisé de mise en mouvement des individus, quels que soient leur âge et leur niveau de santé. Face à ces enjeux de santé publique et aux changements de pratiques qu’ils induisent, les professionnels ont besoin d’être informés sur les réseaux et les dispositifs existants et formés à de nouvelles compétences collaboratives de travail en santé. C’est l’objet de cette journée de formation dont les objectifs détaillés sont les suivants : - Contribuer à une meilleure connaissance du contexte législatif et des enjeux en santé publique, - Promouvoir l’activité physique comme outil de santé et de prévention primaire pour les affections de longues durées, - Favoriser l’exercice coordonné des professionnels au sein d’une communauté de pratiques territoriales en santé (CPTS), - Développer une meilleure collaboration patients-soignants et la co-conception de projet thérapeutique, - Informer sur l’avancée de la science et de la recherche sur l’activité physique en santé. Le programme est construit sur l’alternance de séquences pédagogiques en grand groupe (60 participants) et en petit groupe (30 participants) pour permettre un apport de connaissances indispensables, et favoriser à la suite les échanges réflexifs interprofessionnels à partir d’études et d’analyses de cas. La présence de patients experts vient appuyer cette dynamique de co-construction du projet thérapeutique, autour des bienfaits de l’activité physique adaptée et des nouvelles approches collaboratives en santé.