JUSTIFICATION ET INTENTION DE PROJET Résumé du contenu : Près de 500 000 femmes débutent leur ménopause chaque année en France. Elle marque la fin de la période de reproduction, avec l’installation d’une carence hormonale, notamment en estrogènes par arrêt de la fonction ovarienne. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, la femme va ainsi passer globalement près d’un tiers de sa vie en situation de carence hormonale. Révélée par des troubles fonctionnels climatériques (BVM) dans 30 à 70% des cas, elle est responsable de troubles génito-urinaires (SGUM) et contemporaine de risques organiques cardio-vasculaires, de dépression et d’ostéoporose qui structurent la réflexion stratégique Celle ci doit être individualisée et propre à chaque femme avec pour objectif de corriger les éventuels facteurs de risque modifiables pour ces différentes pathologies et lorsque nécessaire, de proposer une démarche thérapeutique préventive. Les risques et pertes de chance sont majorés quand la ménopause est précoce, avant à l’âge de 50 ans, ce qui amène hors contrindications formelles, à compenser un vide hormonal par un traitement hormonal substitutif. Le THM a acquis une place prioritaire qui nécessite d’en maîtriser non seulement les domaines d’application mais également, ses modalités pratiques, sa durée et son suivi , conditionnés par la balance bénéfices/risques propre à chaque femme avec en particulier la surveillance d’effets secondaires cancérigènes du THM sur le sein et l’endomètre. Un exercice sécurisé, confortant les principes cliniques face à la ménopause , est rendu possible grâce aux progrès de la biologie, de l’imagerie et des examens complémentaires techniques maitrisés, et la synthèse des nombreuses études mondiales colligées par les Sociétés Savantes et Groupes d’Experts. La prise en charge adjuvante de la ménopause comprend des règles hygiéno-diététiques, et le traitement symptomatique des troubles fonctionnels Le Groupe d’Etude de la Ménopause et du Vieillissement hormonal (GEMVi), en collaboration avec le Collège National des Gynécologues Obstétriciens Français (CNGOF) a publié en 2021 des « Recommandations pour la Pratique Clinique des femmes ménopausées » qui constituent maintenant la référence avec niveaux de preuve sur laquelle tous les praticiens peuvent se rapporter, en premier chef les gynécologues qui sont en première ligne ou en recours dans le cas de pathologies associées ou iatrogéniques. Le référentiel de 2021 est le consensus actuel et les experts en charge de ce DPC en sont les coordinateurs entre CNGOF et GEMVI au nom du GEMVI PRINCIPAUX OBJECTIFS PEDAGOGIQUES -1 Identifier et prendre en charge la péri-ménopause dès les premiers symptômes fonctionnels (BVM , SGUM, Tr du Sommeil) en mesurant leur fréquence et intensité dans le temps et selon l’age -2 Évaluer l’impact d’un passé oncologique, les risques fracturaires, cardiologiques, métaboliques et psychiques de la ménopause dès la première consultation -3 Respecter selon le référentiel 2021 les contrindications et les recommandations pour la mise en place du THM -4 Définir le schéma thérapeutique le mieux adapté à chaque patiente en fonction de sa propre balance bénéfices/risque et de son àge et intégrer dans le suivi la surveillance de changements de niveau de risque au cours d’un traitement par THM -5 Adapter la surveillance par l’imagerie TDM lors de la survenue de densité mammaire induite par un traitement THM long -6 Intégrer le risque HPV et protéger la vie sexuelle des ménopausiques