1- JUSTIFICATION
ET INTENTION DE PROJET Résumé du contenu : Chaque année, on
dénombre 3 000 nouveaux cas de cancer du col et 1 000 décès par an. Le dépistage permet
d’identifier 235 000 résultats anormaux par an, dont 35 000 lésions
précancéreuses ou cancéreuses. C’est
le 12 e cancer en nombre pour la France, avec un taux de survie de
63% à 5 ans, et la prévalence quasi-total des IST à HPV dans les causes. Les femmes ayant eu une
lésion du col utérin transformante ont cinq fois plus de risque que les femmes de la population
générale de développer un cancer -induit par HPV. Leur suivi doit être adapté à ce risque, en
évitant le sur-diagnostic et le sur-traitement, tout en préservant la fertilité
chez les femmes en âge de
procréer. La place et le rythme
des examens de surveillance (test HPV, frottis vaginal, cytologie, colposcopie,
prélèvement histologique) vient d’être précisée par de nouvelles recommandations
HAS intégrant les modalités de surveillance
identiques quel que soit le type de traitement appliqué pour les lésions
malpighiennes (destruction, résection, hystérectomie). Autour du processus de
dépistage systématique des cancers du col de l’utérus, l’anamnèse des
antécédents génétiques, l’état
immunitaire sont des éléments majeurs. Le dépistage ne
s’arrête pas à la ménopause, en raison de l’évolution lente des anomalies liées aux HPV. Ainsi,
le test HPV a un rôle pivot dans la stratégie de suivi rapproché, sa négativité évitera des
colposcopies anxiogènes et inutiles sur anomalies de bas grade non évolutives La colposcopie est en général un examen de deuxième intention
après Test HPV + et /ou Frottis pathologique. Le suivi local d’une
émergence suspecte de cancérisation fait partie de la stratégie de surveillance d’un col traité HPV +.
Il obéit à 15 protocoles Inca selon les résultats, l’âge et les antécédents de
la patiente différents
selon les seuils de 30 et 65 ans. L’attention portée au suivi et le rappel de
ce besoin à chaque consultation fait partie du processus de dépistage L’examen clinique
complet vise les lésions cervicales mais aussi d’autres localisations
vaginales, vulvaires et anales de l’HPV car elles font le lit d’une possible cancérisation. Les cas particuliers
des immunodéprimées imposent une prise en charge rapprochée spécifique. L’élément le plus
déterminant du risque de récidive, est la persistance d’une infection à HPV à haut
risque, qui est alors une indication à proposer
une colposcopie de contrôle avec prélèvements
histologiques orientés (biopsies, curetage endocol). Il n’y a pas de limite
d’âge à la surveillance, car le risque se maintient tout au long de la vie. Les intervenants, issus
de la Société Française de Colposcopie
(SFC) sur ce sujet ont tous de manière itérative participé aux Congrès Infogyn précédents,
dans des sessions construites en commun. Cette
cohérence a permis la maturation des réflexions et l’actualisation des réponses
pratiques aux interrogations des professionnels. 2-
REFERENCES PRINCEPS -
ANAES. Conduite à tenir devant une patiente ayant un frottis cervico-utérin
anormal. In: http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/frottis_final_-_recommandations.pdf Saint
Denis: ANAES; 2002. -
SURVEILLANCE POST THÉRAPEUTIQUE DES LÉSIONS PRÉCANCÉREUSES DU COL DE L’UTÉRUS
INCA 2016
https://www.societe-colposcopie.com/sites/default/files/synthese_surveillance_post_therapeutique_lesions_precancereuses_col_uterus_mel_20191015.pdf -
HAS 2019 Évaluation de la recherche des papillomavirus humains (HPV) en
dépistage primaire des lésions précancéreuses
et cancéreuses du col de l’utérus et de la place du double immunomarquage p16/Ki67
Synthèse et recommandations
https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-09/synthese_et_recommandations_hpv.pdf 3-
PRINCIPAUX OBJECTIFS PEDAGOGIQUES : -
Connaître les indications des différents examens du dépistage et du suivi (test
HPV, direct ou
auto-test, cytologie, colposcopie) et savoir les proposer selon les arbres
décisionnels des recommandations
de l’Inca 2016 -
Savoir repérer les lésions cervico-vaginales ou périnéo-anales de proximité -
Assurer la visualisation de la jonction en colposcopie, et préciser -
Engager une résection à visée diagnostique sans excès jusqu’à faire en cas de
doute un curetage
de l’endocol en l’absence de grossesse. -
Définir les modalités thérapeutiques pertinentes : médicales
(immunomodulateurs, anti-viraux, chimiothérapie
locale, photodynamique) ou chirurgicales (éxérèse ou destruction par laser ou cryothérapie) -
Sur les lésions HPV savoir détruire les lésions pour améliorer les symptômes et
réduire le risque
de récidive -
Savoir reconnaître une micro-invasion -
Savoir diagnostiquer les lésions post-thérapeutiques persistantes ou récidivées