Aujourd’hui les soignants sont confrontés à de nouvelles manifestations et de nouvelles formes de la souffrance psychique chez les adolescents. Les études et la cris edu COVID 19 révèlent la situation préoccupante des adolescents en termes de souffrance psychique, de conduites à risque dans le domaine de l’alimentation et de la sexualité, de consommation de substances psychoactives. Il nous paraît important de pouvoir saisir ce phénomène dans sa globalité et sa complexité, de resituer l’adolescence dans sa dynamique et son caractère processuel, pour, à chaque étape, mettre en lumière aussi bien les problématiques que les compétences des adolescents. En voie vers l’autonomie, les adolescents n’en restent pas moins dans une co-dépendance à élaborer avec leur milieu familial. L’étude des inscriptions de l’adolescence dans le groupe mais aussi dans la fratrie et la famille met l’accent sur l’environnement social, affectif et psychique de l’adolescence pour voir en quels points, l’accompagnement, quand il est nécessaire, peut être modulé. Afin de pouvoir parler de ces changements et de proposer des aménagements, il convient de rappeler les fondements de la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent par l'expérience clinique construite auprès de cette population. Pour cela, un retour au fondements théoriques s'avère indispensable avant d'aborder sa psychopathologie. Puis, il s'agit de penser sa pratique en remodelant certains acquis afin de comprendre les enjeux de la souffrance infantile et adolescente et d'adapter les prises en charges sur des thématiques ciblées (passage à l'acte, violence, prévention du suicide, addictions et troubles des conduites alimentaires) pour mettre en œuvre précocement et efficacement des accompagnements de qualité.