RESUME : Le développement de l’activité physique et sportive est un enjeu majeur pour notre pays. 15,9 millions de licences sont établies ou renouvelées chaque année. Pour encourager le plus grand nombre à pratiquer une activité physique et sportive, il fallait lever le maximum de freins. Jusqu’en 2016, un certificat médical de non-contre-indication sportive devait être renouvelé chaque année pour renouveler une licence sportive. Cette obligation constituait une contrainte forte pour les médecins, les sportifs ou les parents, notamment à l’occasion de la rentrée scolaire. Depuis la nouvelle réglementation : • Les activités sportives facultatives proposées dans les collèges et lycées sont désormais dispensées de certificat médical, comme les activités d’EPS obligatoires pour lesquelles l’aptitude des jeunes à la pratique du sport est présumée ; • En ce qui concerne le renouvellement des licences, un certificat n’est exigé qu’une fois tous les trois ans (au lieu d’une fois par an). Les autres années, le licencié remplit un questionnaire de santé lui permettant de déceler d’éventuels facteurs de risque, qui peut nécessiter, le cas échéant, une visite médicale annuelle. Sinon, il atteste auprès de la fédération que tel n’est pas le cas. • Ce certificat médical vaudra pour la pratique du sport en général, à l’exception éventuellement d’une ou plusieurs disciplines, et non pour une seule discipline (comme c’était le cas jusqu’ici). Pour certaines disciplines qui présentent des risques particuliers pour la santé ou supposent une condition physique parfaite, comme la plongée, le parachutisme ou la boxe, le certificat médical reste annuel et l’examen médical sera renforcé d’examens complémentaires en considération des caractéristiques de la discipline. En cas d’anomalie du bilan initial, réalisé par le médecin généraliste ou un médecin du sport, comprenant un examen clinique et un ECG (selon les recommandations de la société française de cardiologie), la hiérarchisation des examens nécessaires à l’évaluation du risque cardiovasculaire secondaire à l’activité sportive est complexe. Elle est variable selon le patient, l’activité sportive et les conditions environnementales (hypoxie, altitude, hyperbarie). En outre, certains patients atteints d’affections cardiovasculaires chroniques sont demandeurs de réaliser une activité sportive de loisir ou de compétition. L’évaluation du risque cardiovasculaire de ces patients nécessite également une évaluation rigoureuse adaptée à chaque patient selon son histoire médicale et selon le type d’activité sportive envisagée. L’évaluation du risque cardiologique chez le patient pratiquant ou souhaitant pratiquer une activité sportive est donc complexe. Une remise à niveau et une mise au point sur l’évaluation optimale du risque cardiovasculaire, notamment au travers d’examens complémentaires, est donc nécessaire et constitue l’objectif prioritaire de cette formation. OBJECTIFS : L'objectif prioritaire de cette formation médicale continue est de permettre au clinicien de hiérarchiser les modalités de réalisation du bilan cardiologique pour chaque patient souhaitant réaliser une activité sportive. Cette hiérarchisation implique pour le médecin de savoir : • Décider s’il y a lieu d’avoir recours à un ou des examens complémentaires • Choisir le bon examen complémentaire ou la meilleure combinaison d’examens afin de réaliser une évaluation optimale du risque cardiovasculaire du patient lié à son activité sportive. Cette formation permettra en outre de : • Limiter les prescriptions aux examens utiles sur le plan diagnostique et pronostique. • Éviter les prescriptions redondantes, répétitives, sources d’inefficacité, pouvant même parfois être délétères et responsables de surcoût. Une bonne prescription d’examens complémentaires en cardiologie du sport nécessite de: 1. Connaitre les recommandations des sociétés savantes 2. Évaluer au travers des études princeps les forces et les faiblesses des différents examens disponibles 3. Évaluer les besoins individuels de chaque patient à partir d’un bon examen clinique et du bilan complémentaire préalablement existant 4. Évaluer les situations difficiles 5. Hiérarchiser le choix des examens. 6. Adapter les données issues des sociétés savantes et des études aux besoins de chaque patient. OBJECTIFS PEDAGOGIQUES : 1. Connaitre la Physiologie et l’adaptation cardio-respiratoire à l’effort 2. Savoir prescrire une activité physique et sportive en fonction de l’âge et du terrain 3. Connaitre les étiologies des morts subites avant et après 35 ans 4. Connaitre les différentes modalités de dépistage du patient à risque 5. La Consultation médicale attestant de l’Absence de Contre-Indication au sport (CACI) : connaissance des aspects règlementaires et des spécificités appliquées au sportif licencié et non licencié. 6. Maitriser l’interrogatoire, l’examen clinique et l’ECG du sportif 7. Connaitre la place de l’ECG dans le dépistage et la sélection du patient à risque 8. Savoir évaluer les indications d’examens complémentaires, ETT, Test d’effort… 9. Tenir compte des nouvelles recommandations des sociétés savantes sur les différentes stratégies de dépistage 10. Le Cœur de l’Athlète : maitriser la physiologie, les spécificités, les données de l’ECG à interpréter en fonction de l’âge, de l’origine ethnique et du type d’activité sportive 11. Savoir différencier un ECG d’athlète d’une pathologie myocardique gauche ou droite 12. Connaitre les indications d’ETT, de Test d’effort +/- couplé aux échanges gazeux (VO2 max), en fonction des Recommandations récentes 13. Cardiopathie et sport : savoir évaluer le risque dans les cardiopathies ischémiques et élaborer la stratégie optimale de prescription des examens complémentaires 14. Savoir identifier le risque dans les cardiopathies myocardiques et valvulaires 15. Connaitre la prise en charge des troubles rythmiques ventriculaires et supra-ventriculaires vis-à-vis de l’activité sportive 16. Covid et Cœur : savoir prescrire l’activité physique suite à une infection à la Covid 19 ; déterminer le délai de reprise, la progressivité de l’activité, la surveillance cardiaque et respiratoire 17. Promouvoir les « 10 règles d’or » de l’activité physique élaborées par le groupe des cardiologues du sport