La prise en charge des valvulopathies cardiaques est en évolution permanente. Nous avons bénéficié de nombreuses avancées, et de leur utilisation récente chez l’homme. Ces avancées sont telles que les experts européens sont amenés à réactualiser régulièrement des recommandations, l’avant dernière date de 2017, la dernière de 2021. Les avancées concernent tous les points de la prise en charge des valvulopathies ; o Le diagnostic essentiellement centré sur les techniques d’imagerie, IRM, scanner et nouvelles applications en échographie. La prise en charge est multimodale et chaque technique apporte une information spécifique, la stratégie de diagnostic se fait par étapes successives, incluant le retentissement clinique, la pathologie valvulaire, le retentissement cardiaque et les possibilités de correction o Les avancées matérielles avec la mise à disposition de prothèses implantables par voie externe. Ainsi pour la valve aortique les endoprothèses pour les TAVI, avec des prothèses technologiquement très abouties o Les avancées environnementales ; La prise en charge des patients n’est pas strictement hospitalière, une préparation personnalisée préalable est nécessaire pour fluidifier la prise en charge hospitalière. Ainsi des processus d’évaluation préalable par benchmarking, RAAC sont désormais pertinents. o La prise en charge hospitalière évolue également et la prise en charge se fait dans le cadre d’unités fonctionnelles de compétence incluant infirmières, cadres de santé, cardiologues, radiologues, cardiologues interventionnels, chirurgiens, gériatres, en s’appuyant sur le socle diagnostic du cardiologue traitant, du médecin traitant, de la famille et avant tout de la volonté du patient. o Avancées épidémiologiques ; avec la diffusion de ces nouvelles techniques et l’existence de registres de prise en charge comme France 2, nous disposons d’informations sur le suivi des patients qui vont impacter notre prise en charge RESUME o Valve aortique sténosée ; avec l’amélioration des techniques d’implantation percutanées des bioprothèses aortiques et le recul de plus de 20 ans, on envisage de diffuser cette technique à un plus grand nombre de patients pour lesquels la technique n’était pas initialement indiquée. Sont ainsi concernés les patients plus jeunes, les bicuspidies, les accès vasculaires difficiles. Certaines limites existent cependant encore et doivent être bien connu du cardiologue prescripteur, notamment la morphologie de la valve et de la racine aortique o la surveillance des prothèse TAVI est clinique et par imagerie échographique et scannographique et parfois par IRM ; il s’agit de caractériser les dysfonctions de prothèse o la coronaropathie associée à la sténose aortique ; la prise en charge est bien réglée mais nécessite selon certaines particularités anatomiques une discussion en heart team. Les dernières recommandations précisent notamment d’analyser la congruence entre la prothèse et le culot aortique et de réfléchir à la nécessité d’un abord angiographique coronaire futur notamment si la prothèse est implantée chez un jeune patient. LES OBJECTIFS GENERAUX o connaitre les données des registres épidémiologiques récents sur la prise en charge des sténoses aortiques o connaitre les limites d’implantation des endoprothèses aortique pour TAVI o appréhender les critères de prise en charge péri-hospitalière des patients référés pour TAVI o connaitre les modalités d’exploration coronaires avant TAVI o connaitre les particularités cliniques, échographiques du suivi des prothèses TAVI o Savoir prescrire une imagerie de coupe (scanner ou IRM) en cas de dysfonction de prothèse TAVI LES OBJECTIFS PEDAGOGIQUES DETAILLES : o connaitre les paramètres d’évaluation d’une sténose aortique et les pièges de l’évaluation (valvulopathies multiples, bas débit bas gradient) o connaitre les situations à risque pour un TAVI (calcifications valvulaires, accès coronariens et vasculaires o connaitre les indications actuelles du TAVI (variation de la barrière de l’âge, stratégie combinée selon l’âge de remplacement chirurgical associée au TAVI) o connaitre les modalités d’exploration coronaire, si le TAVI est envisagé ; l’exploration par coroscanner permet de préciser l’anatomie des coronaires mais aussi leur naissance dans la racine aortique o connaitre les nouvelles modalités d’exploration coronaires par IRM de stress pour la localisation et la quantification de l’ischémie o Connaître les paramètres de suivi échographiques notamment l’augmentation des gradients et le risque de thrombose qui doit être confirmé par ETO ou scanner. La quantification des fuies pourra se faire au mieux par l’IRM