L’amélioration des chimiothérapies anti-cancéreuses permet une forte amélioration de la survie des patients. Mais ces traitements anti-cancéreux ont une toxicité cardiaque et vasculaire : hypertension artérielle, déstabilisation des cardiopathies ischémiques, toxicité myocardique propre et dysfonction ventriculaire, thrombo-embolies, artériopathie, atteinte du péricarde. La prévalence des pathologies cancéreuses étant en augmentation, leur toxicité cardiaque ou vasculaire responsable de morbidité et mortalité représente un enjeu de santé publique. Les bilans d'évaluation complémentaire des fonctions cardiaques et vasculaires, ayant recours à la biologie et l’imagerie, pour le diagnostic et le suivi, se développent et se multiplient. Ces bilans comprennent notamment : ECG, échographie cardiaque 2D, échographie cardiaque 3D, échographie cardiaque avec strain, IRM cardiaque, scintigraphie myocardique, biomarqueurs cardiaques tels que BNP ou NT-proBNP et troponines. Les anthracyclines ont une cardiotoxicité myocardique souvent irréversible qui peut être aiguë, précoce ou tardive. Elles peuvent avoir également une toxicité péricardique. Les inhibiteurs du VEGF, inhibant l’angiogénèse, principalement indiqués dans les tumeurs solides ont une toxicité transitoire à type d’hypertension artérielle sévère. Les inhibiteurs du protéasome, indiqués dans le traitement du myélome, sont source d’insuffisance cardiaque. Les fluoropyrimidines (5 fluoro uracile) peuvent provoquer des spasmes coronaires. Le cisplatine peut provoquer une thrombose artérielle périphérique et coronaire. La prise en charge de la toxicité cardiaque et vasculaire des traitements anti-cancéreux est donc complexe. Une remise à niveau et une mise au point sur l’évaluation optimale du risque cardiovasculaire, notamment au travers d’examens complémentaires, est donc nécessaire et constitue l’objectif prioritaire de cette formation tenant compte notamment des dernières publications.