CONTEXTE ET RESUME Du fait notamment du vieillissement de la population mais aussi d’autre facteurs environnementaux notamment, le nombre de cancer est en augmentation exponentielle en France. En 2023, 433 136 nouveaux cas de cancers devaient être détectés, 57 % concernent les hommes et 43% les femmes. Par rapport aux années 1990 la progression est de 98% chez les hommes et 104 % chez les femmes. Les traitements anticancéreux sans cesse améliorés et ciblés ont une efficacité redoutable. Mais ces traitements anti-cancéreux ont une toxicité cardiaque et vasculaire spécifique en fonction de la molécule utilisée : dysfonction ventriculaire gauche, troubles du rythme, complications veineuses thrombo-emboliques qui sont la 2 ème cause de mortalité chez ces patients. Dépister ces complications liées aux cancers eux-mêmes ou aux traitements anti-cancéreux permettra de réduire de façon significative la mortalité. C’est un véritable enjeu de santé publique. Certaines toxicités sont bien connues, les anthracyclines avec un risque myocardique souvent irréversible, parfois même plusieurs années à distance ; les inhibiteurs du FEGF avec un risque d’HTA sévère et difficile à maitriser … Les grandes classes thérapeutiques seront abordés lors de la session présentielle durant la séquence concernant du suivi biologique et par imagerie. 20% de patients atteints de cancers développent une maladie veineuse thrombo-embolique ( MVTE ). Elle peut être prévalente, précéder l’apparition du cancer de plusieurs années ou compliquer son évolution. C’est un facteur de gravité du fait du terrain et du risque accru de récidive. Les cancers digestifs, pulmonaires, prostatiques sont de grands pourvoyeurs de MVTE. Toutes les études récentes ( ADAM-VTE, SELECT-D, Caravaggio, Hokusaï, ) montrent la grande efficacité des AOD notamment de l’Apixaban . Ils sont supérieurs aux HBPM en termes de récidive mais engendrent des saignements plus importants. Ils ne sont pas indiqués chez les patients porteurs de cancers digestifs et uro-génitaux du fait d’un risque accru de saignement et en cas d’hémopathie ou de tumeurs cérébrales primitives ou secondaires du fait d’une non-inclusion de ces patients dans les études. L’efficacité de la demi-dose fait l’objet d’une étude spécifique (APICAT) dont nous aurons bientôt les résultats. La fibrillation atriale (FA) peut survenir chez des patients atteints de cancer dans différents contextes : il peut s'agir d'un marqueur d’un cancer occulte, d’une complication post-opératoire chez des patients subissant une intervention chirurgicale, d’une complication des médicaments anticancéreux, ou d’une radiothérapie. Tous les types de cancer sont associés à un risque accru de FA, mais le risque de FA est variable en fonction du type, de la localisation, et du stade du cancer. Au cours des traitements anticancéreux, une FA peut survenir avec une fréquence allant de 2 % à 16 %, et peut se présenter, soit comme un premier diagnostic de FA, soit comme une récidive de FA. Au décours d’une prise en charge chirurgicale, l’incidence de la FA peut varier de 6 à 32 %, notamment pour les cancers pulmonaires opérés. OBJECTIFS GENERAUX ET SPECIFIQUES À l’issue du programme, les participants doivent être capables : OBJECTIFS GENERAUX 1. Connaitre les facteurs de risques de cardiotoxicité 2. Savoir adapter le traitement de la cardiotoxicité sur les plans cardiaque et oncologique 3. Connaitre la place des marqueurs biologique et l’imagerie dans le diagnostic et le suivi de la cardiotoxicité 4. Connaître les toxicités des grandes classes de chimiothérapie et leur risque rythmique 5. Connaître les complications thrombo-emboliques des cancers et leur spécificité en fonction du site. 6. Connaître les indications et les contre-indications des AOD dans les cancers. 7. Connaître l’incidence de la FA en fonction du type de cancer, du stade de la maladie, de la thérapeutique envisagée notamment chirurgie. 8. Connaître les recommandations des sociétés savantes 9. Évaluer les situations difficiles et hiérarchiser le choix des examens. OBJECTIFS SPECIFIQUES 1. Connaitre la définition clinique et échographique de la toxicité myocardique 2. Connaitre la fréquence des toxicités cardiologiques des traitements oncologique et leurs délais de survenu 3. Connaitre le risque rythmique des traitements anti-cancéreux. 4. Connaitre la présentation clinique thrombo-embolique des cancers : thrombose veineuse profonde ou superficielle (cathéter) , embolie pulmonaire , récidive. 5. Connaître les indications de prescription des HBPM (type de cancers, fonction rénale , récidive notamment) CONTEXTE ET RESUME OBJECTIFS GENERAUX ET SPECIFIQUES