Le syndrome d'apnée du sommeil (SAS) est une pathologie fréquente chez l'adulte. Il altère la qualité de la vie quotidienne et est également un facteur aggravant de nombreuses pathologies cardiovasculaires: HTA, AVC, troubles du rythme et de la conduction, coronaropathie, insuffisance cardiaque. Savoir diagnostiquer un SAS est souvent difficile avec des modes de révélation variés. Porter le diagnostic sur la fatigue et la somnolence est insuffisant; il faut savoir l'évoquer devant diverses situations cliniques moins typiques. On peut s'aider du calcul de différents scores (Epworth) dont il faut connaître les limites La polysomnographie est l’examen de référence pour le diagnostic, mais il est couteux, exige des moyens en temps et en personnel. La polygraphie ventilatoire nocturne est devenue le moyen de dépistage compte tenu de la faible disponibilité de la polysomnographie. Il faut en connaître les critères (en premier lieu l'indice apnées-hypopnées IAH), savoir identifier les SAS atypiques, et évoquer les autres anomalies du sommeil non-SAS. Il faut également savoir en évaluer le pronostic et poser les éventuelles indications thérapeutiques. Compte tenu de l'incidence sur la santé, la sécurité et les ressources financières, mieux poser le diagnostic de SAS est devenu indispensable. Le traitement actuel du syndrome des apnées du sommeil (SAS) repose sur des indications précises en matière de symptômes et de résultats d'enregistrements du sommeil, reprises par l'arrêté du 13.12.2017. Pour les formes les plus sévères, le traitement repose sur la ventilation en pression positive continue (PPC). On abordera la question de l’orthèse d’avancée mandibulaire, pour les formes moins sévères ou en cas d'échec de la PPC. Prescrire une PPC est un processus complexe dont il faut savoir maîtriser les différentes étapes : il faut savoir en poser les indications, en connaître l'apport pour la santé du patient, mais aussi maîtriser les principes techniques de l'appareillage : type d’appareil, réglages, type de masque, humidificateur... Le suivi ultérieur est tout aussi important : il faut savoir détecter les événements et y remédier avec une double approche clinique et technique, connaître les moyens d'améliorer l'observance. Il faut bien connaître les aspects médico-légaux liés à certaines professions à risque, notamment celles concernées par la conduite de véhicules. Nous préciserons les objectifs de la thérapeutique : améliorer le confort de vie, diminuer les symptômes cliniques, réduire l'incidence des complications du SAS ; la question cruciale de l'efficacité du traitement en matière de prévention cardiovasculaire sera abordé. Nous reviendrons sur le suivi thérapeutique du SAS à partir de nombreux cas cliniques réels, en analysant des situations cliniques et techniques plus ou moins complexes, reprenant ainsi les différentes étapes, du diagnostic initial au suivi à long terme. L'arrêté du 13 décembre 2017 marque une étape importante pour réglementer les modalités diagnostiques et thérapeutiques du SAS. Cette formation est ouverte à tous les cardiologues, pneumologues et spécialistes en médecine générale. Elle permettra à ceux d'entre eux qui sont concernés, d'assurer leur validation selon les modalités de l'arrêté du 13 décembre 2017. Au terme de cette formation, l'apprenant sera en mesure de:

Expliquer l’organisation et la structure du sommeil normal

Décrire le mécanisme et les causes des apnées obstructives du sommeil

Décrire le mécanisme et les causes des apnées centrales du sommeil

Interpréter de manière critique les résultats d’une polygraphie respiratoire

Décrire les modalités de prise en charge thérapeutique du syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS).

Déterminer les éléments de réglage d'un appareil de ventilation à pression positive continue (PPC).

Analyser les paramètres de suivi d'un patient sous PPC : savoir analyser les rapports-machine , les données de télésuivi et d’oxymétrie nocturne

Détailler les modalités de la servoventilation pour les syndromes d’apnées du sommeil centraux (SASC).