En France, la prévalence de l’insuffisance cardiaque (IC) est estimée à 2.3% de la population adulte. Plus d’un million de personnes est atteinte de cette pathologie et 120 000 nouveaux cas sont identifiés chaque année. L’insuffisance cardiaque est à l’origine de 165 000 hospitalisations annuelles et 25% des patients insuffisants cardiaques sont réhospitalisés à 3 mois pour le même motif. Il s’agit d’une pathologie chronique grave, dont la mortalité à un an est de 14% pour les hommes et 11% pour les femmes. Elle est comparable à celle des cancers. En dehors des traitements médicamenteux qui sont bien codifiés il existe d’autres prises en charge qu’il est nécessaire de connaitre et de mettre en œuvre pour diminuer la morbidité et mortalité de cette pathologie. RESUME : Il existe des recommandations très récentes de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque aigue et chronique. Si les traitements médicamenteux sont en première ligne et bien connus, il ne faut pas négliger les traitements non médicamenteux qui ont fait leurs preuves avec également des indications précises concernant la mise en place de défibrillateur, et de stimulation cardiaque multi sites pour resynchroniser la contraction des ventricules. De nouvelles techniques de correction des valvulopathies per cutanée pour corriger les fuites mitrales (MitraClip) se développent. Elles doivent être connues et proposées dans certains cas de la même manière que les sténoses aortiques avec le TAVI. Enfin de nouvelles techniques de stimulation cardiaque se développe afin d’éviter une désynchronisation de la contraction myocardique telles que la stimulation hissienne lors de la mise en place de pace maker. Si les nouveaux traitements des cancers (chimiothérapies, immunothérapies) ont fait d’énormes progrès, ils entrainent des complications nouvelles (myocardite, insuffisance cardiaque) qu’il faut connaitre pour les prévenir, savoir les rechercher et le cas échéant les contres indiqués. Ces nouveaux traitements sont également à l’origine d’HTA et nécessite des traitements spécifiques qu’il faut dépister et traiter Enfin il faut savoir rechercher par des examens spécifiques (ETT, Scintigraphie osseuse et IRM) une amylose cardiaque qui nécessite des traitements spécifiques qui ont apporté la preuve de leurs bénéfices. Ce programme DPC propose ainsi une mise à jour des connaissances dans la prise en charge des patients insuffisants cardiaques au vu des dernières recommandations de 2021 intégrant autant les éléments diagnostiques que l’optimisation de la thérapeutique non médicamenteuse et interventionnelle quand nécessaire. Il propose également une démarche thérapeutique dans le diagnostic avec les paramètres à rechercher avec l’ETT, des notions d’IRM cardiaque, et la place de la scintigraphie osseuse dans le diagnostic des amyloses. L’échocardiographie détaillera La triade hypertrophie bi ventriculaire, profil restrictif en Doppler, l’existence d’un épanchement péricardique, et l’altération du strain global. La Scintigraphie osseuse étayera le diagnostic et l’IRM cardiaque aidera à la confirmation du diagnostic de moins de deux ans. Un PHRC est en cours pour évaluer cette nouvelle technique. OBJECTIFS • Préciser la bonne indication et la sélection des patients nécessitants la mise en place d’un défibrillateur implantable (DAI), la mise en place d’un PM de resynchronisation. • Améliorer la sélection des patients nécessitants la mise en place d’un MitraClip ou la pose d’un clip en position tricuspide. • Connaitre le bilan et la surveillance des patients devant bénéficier d’une chimiothérapie et/ou une immunothérapie. • Connaitre les spécificités de l’HTA induite par les traitements anti angiogénique et les traitements adaptés. • Connaitre les éléments évoquant une insuffisance cardiaque par amylose et le bilan spécifique s’y rattachant. • Connaître les signes cliniques évoquant une amylose