En France, la prévalence de l’insuffisance cardiaque est estimée à 2,3 % de la population adulte. Actuellement plus d'un million de personnes est atteint de cette pathologie, mais ce chiffre sous-estime probablement l'importance de cette pathologie et des campagnes de sensibilisation du grand public sont menées depuis plusieurs mois. Le risque d'être atteint l'insuffisance cardiaque à 55 ans est de 3,3 % pour les hommes et de 2,8 % pour les femmes, ce qui génère un coût de santé important puisqu'il est estimé en 2018 à près d'un quart des dépenses de santé consacrées aux maladies cardiaques chroniques soit 3 milliards d'euros. Il faut y ajouter les 165 000 hospitalisations par an, en aiguë et un pourcentage de réhospitalisation non négligeable pour le même motif (dans les semaines et mois qui suivent et qui amène à une mortalité à un an de 14 % chez les hommes et 11 % chez les femmes) le pourcentage de réhospitalisation étant corrélé à la mortalité. (Pour un coût d'environ 1,5 milliards d'euros). RESUME L'échocardiographie nous permet d'identifier l'insuffisance cardiaque avant même l'apparition d'une symptomatologie évocatrice et permet ainsi une prise en charge précoce et optimale du patient. Cet examen permet également de situer le patient dans la nouvelle classification de l’insuffisance cardiaque suivant les trois stades de fraction d'éjection : Fraction d’éjection préservée (FE supérieure ou égale à 50 %), Fraction d’éjection modérément altérée (FE comprise entre 40% et 50%), Fraction d’éjection altérée (FE inférieure ou égale à 40 %) Dans le cadre de la recherche étiologique et pronostique, l'imagerie de coupe a trouvé toute sa place que ce soit le coroscanner, la coronarographie et l’I.R.M. Il est très important de pouvoir appliquer la juste prescription pour ces examens et leurs indications seront précisées. Un focus sera également introduit sur la cardiomyopathie hypertrophique et son risque d'insuffisance cardiaque évalué à 10 % (la CMH concerne 1 personne sur 500 selon les enquêtes prospectives tandis que les études rétrospectives américaines retrouvent des fréquences beaucoup plus faibles de l'ordre de 1 personne sur 500

0- OBJECTIFS A l’issue du programme, les participants doivent être capables : De maîtriser la démarche diagnostique et les examens complémentaires à prescrire devant une suspicion d’insuffisance cardiaque Connaître des dernières recommandations des sociétés savantes pour l’indication de chaque examen Savoir évaluer une fonction systolique en échocardiographie 2D, 3D, et strain Savoir évaluer les pressions de remplissage, les pressions pulmonaires et la volémie D’analyser les structures valvulaires mitrales et tricuspides D’orienter la prise en charge des patients en fonction des éléments diagnostiqués par ETT D’utiliser les ultrasons dans un but diagnostique, étiologique ou d’évaluation thérapeutique Connaître les indications du scanner coronaire et de la coronarographie Détailler la place de l’IRM cardiaque D’insister sur la complémentarité des examens De maîtriser l’environnement et les dispositifs techniques (Mitraclip) liés à la prise en charge du patient Connaitre la place de l'imagerie et en particulier de l'écho dans le suivi de l’insuffisant cardiaque Connaitre les critères dg de LA CMH en imagerie (ETT,IRM)