L’insuffisance cardiaque et les cardiomyopathies sont des maladies chroniques, évolutives ayant des complications aiguës (décompensation cardiaque, mort subite). Elles se définissent par l’incapacité du cœur à assurer un débit sanguin suffisant pour répondre aux besoins métaboliques des différents organes vitaux de notre organisme. La prévalence de l’insuffisance cardiaque augmente en raison du vieillissement de la population et de l’amélioration de la prise en charge des différentes pathologies cardiovasculaires, diabétologiques, néphrologiques et oncologiques. L’âge moyen des patients est de 78 ans et l’insuffisance cardiaque chronique s’associe aux comorbidités et fragilités observées dans cette population. Les principales causes de l’insuffisance cardiaque sont le vieillissement, l’infarctus du myocarde, l’hypertension artérielle, le diabète, les troubles du rythme cardiaque et les pathologies valvulaires. Chez les patients plus jeunes les dysfonctions cardiaques sont fréquemment dues à des cardiomyopathies génétiques, des myocardites d’origine infectieuse, à des cardiomyopathies infiltratives (amylose), à des atteintes toxiques, en particulier par une consommation excessive d’alcool ou les chimiothérapies utilisées pour les cancers. Les facteurs comportementaux tels que le tabagisme, le manque d’activité physique, l’excès de poids et la consommation excessive d’alcool et de sel font le terrain de l’insuffisance cardiaque. L’objectif de la prise en charge de l’insuffisance cardiaque est de ralentir sa progression, d’améliorer la qualité de vie et de réduire les complications que sont les hospitalisations ou la mort subite. Les hospitalisations représentent 70 % du coût annuel de l’insuffisance cardiaque estimé à 1,5 milliard d’euros. Elles représentent également un tournant évolutif majeur avec une augmentation de la mortalité et surtout un risque de réhospitalisations itératives. Une prise en charge coordonnée entre le médecin traitant, le cardiologue et l’infirmière, permettant l’identification des signes précoces de décompensation et l’optimisation de la prise en charge pharmacologique, permet de diminuer le taux de réhospitalisation. L’éducation du patient et de son entourage sont également des éléments permettant d’identifier rapidement les signes congestifs afin d’assurer une prise en charge ambulatoire. A l’issue du programme, les participants doivent être capables : 1 Item 1 – Savoir traiter l’insuffisance cardiaque quel que soit le phénotype

Maitriser la stratégie de prise en charge, connaitre les classes thérapeutiques et les modalités du traitement

Connaitre les résultats des dernières études internationales et les recommandations de l’ESC 2021.

Identifier les patients éligibles aux traitements non-pharmacologiques : ablation de fibrillation atriale, ablation du nœud atrio-ventriculaire, défibrillateur, revascularisation coronaire. 2 – Item 2 – Intégrer un accompagnement non pharmacologique

Connaitre l’intérêt de l’éducation thérapeutique

Connaitre l’intérêt du réentrainement à l’effort 3 – Item 3 – Stratifier le risque du patient insuffisant cardiaque

identifier les signes d’insuffisance cardiaque avancée

Évaluer et surveiller les symptômes et les signes de gravité de l’IC

Évaluer les besoins du patient atteint d'insuffisance cardiaque

Connaitre les principaux éléments du pronostique et l’intérêt de l’épreuve d’effort cardiométabolique