La prise en charge des valvulopathies cardiaques est en évolution permanente. Ces avancées sont telles que les experts européens ont été amenés à réactualiser régulièrement des recommandations en 2021 et en 2023 sur les endocardites. Bien que ces recommandations existent, on constate dans le registre Euroheart Survey que dans plus du tiers des cas les patients elles ne sont pas appliquées ou tardivement seulement. Une étiologie de l’insuffisance cardiaque est l’atteinte d’une des valves cardiaques. La dégradation des valves cardiaques se fait progressivement et une longue phase de son évolution est infraclinique donc mal détectée. Les recommandations de prise en charge notamment lorsqu’il est discuté une intervention sont basées sur le caractère symptomatique de la valvulopathie. Cette réflexion était justifiée par la prise en compte de l’analyse de la balance bénéfice/risque d’une part et l’adhésion plus simple du patient à un risque interventionnel s’il est symptomatique. Les fondements de cette réflexion sont en perpétuelle évolution, sont à prendre le retentissement cardiaque de la valvulopathie et le risque de la technique proposée. On constate une diminution du risque des interventions tant sur le plan chirurgical qu’interventionnel percutané notamment grâce à la diffusion de ces nouvelles techniques. Bien que de plus en plus sures ces nouvelles techniques n’atteignent pas le risque zéro, en termes de complications précoces opératoires, de pace maker, ou plus retardées de dégénérescence ou infection. L’existence d’une valvulopathie sévère asymptomatique nécessite une discussion multidisciplinaire en cas de chirurgie non cardiaque, cette situation est fréquente et concerne plus de 30 % des patients de plus de 70 ans. L’évaluation de ces valvulopathies nécessite une discussion en heart team, une évaluation multidisciplinaire et multimodalité du retentissement en appréhendant le risque évolutif et en connaissant les nouvelles possibilités de prise en charge interventionnelles. Nous avons constaté de nombreuses avancées depuis quelques années qui ont abouti à des recommandations spécifiques fin 2022 avec la limite que celles-ci doivent être réévaluées très fréquemment au vu des possibilités médicamenteuses. Cependant la mise à disposition de nouvelles techniques de traitement, ne doit pas se faire sans connaissance de l’apport de chacune d’entre elles, le but étant de proposer sans superposer les meilleurs traitements et les meilleures explorations. Ceci pour une optimisation de la qualité des soins dans une rationalité économique. Les stratégies de prise en charge des valvulopathies aortiques sténosantes évoluent et parfois devancent les recommandations, notamment en raison de la diffusion et de la sécurité attendue des techniques percutanées de TAVI. · Le diagnostic essentiellement centré sur les techniques d’imagerie, IRM, scanner et nouvelles applications en échographie. La prise en charge est multimodale et chaque technique apporte une information spécifique, la stratégie de diagnostic se fait par étapes successives, incluant le retentissement clinique, la pathologie valvulaire, le retentissement cardiaque et les possibilités de correction · Les avancées matérielles avec la mise à disposition et la large diffusion des prothèses TAVI plus fiables · Les avancées environnementales : La prise en charge des patients n’est pas strictement hospitalière, une préparation personnalisée préalable est nécessaire pour fluidifier la prise en charge hospitalière. Ainsi des processus d’évaluation préalable par benchmarking, RAAC sont désormais pertinents. · La prise en charge hospitalière évolue également et la prise en charge se fait dans le cadre d’unités fonctionnelles de compétence incluant infirmières, cadres de santé, cardiologues, radiologues, cardiologues interventionnels, chirurgiens, gériatres, en s’appuyant sur le socle diagnostic du cardiologue traitant, du médecin traitant, de la famille et avant tout de la volonté du patient. · Avancées épidémiologiques : toutes ces nouvelles techniques de prise en charge sont suivies et font l’objet de registres de prise en charge, nous allons disposer d’informations sur le suivi des patients qui vont impacter notre prise en charge RESUME : · Le risque évolutif d’une sténose aortique est connu depuis les années 1960, l’installation d’une insuffisance cardiaque et le risque de mort subite. Les patients asymptomatiques sont souvent identifiés lors de bilans de santé ou dans le cadre du suivi d’un souffle · Les stratégies de prise en charge sont basées sur l’évaluation du risque de la valvulopathie aortique avec des critères spécifiques d’imagerie en échographie, scanner, parfois IRM ou tests fonctionnels Les dernières recommandations de prise en charge des valvulopathies datent de 2017 mais de nouvelles données épidémiologiques (incidence grandissante de l’étiologie dégénérative), l’analyse des récents registres de prise en charge, l’intégration de multiples paramètres d’évaluation non invasive (échocardiographie 3D, scanner et IRM cardiaque, dosage des biomarqueurs cardiaques), une meilleure stratification du délai d’intervention et la nature de celle-ci (entre chirurgie et procédures interventionnelles percutanées) ont rendu nécessaire cette nouvelle mise à jour pour améliorer notre pratique quotidienne. La prise en charge interventionnelle ou TAVI des sténoses aortiques progresse en s’appuyant sur les grands registres de TAVI et les méta-analyses alertent sur la morbidité potentielle des prises en charges invasives OBJECTIFS GENERAUX A l’issue du programme, les participants doivent être capables : · Connaitre les paramètres d’évaluation d’une sténose aortique · Connaitre les résultats attendus d’une évaluation multimodale de la sténose aortique · Connaitre le risque évolutif d’une sténose aortique asymptomatique · Connaitre les différentes possibilités thérapeutiques et leur risque pour le traitement de la sténose aortique · Connaitre le risque d’une chirurgie non cardiaque en cas de sténose aortique · Proposer la discussion en Heart team OBJECTIFS DETAILLES A l’issue du programme, les participants doivent être capables : · Connaitre le risque évolutif d’une sténose aortique · Interpréter le résultat de l’évaluation multimodale d’une sténose aortique et les possibilités thérapeutiques à la lumière des recommandations · Connaitre les particularités du suivi des patients porteurs de sténose aortique serrée asymptomatiques non opérés · Connaitre les indications d’une prophylaxie infectieuse selon le geste programmé · Savoir poser une indication de correction valvulaire dans une réunion de Heart team · Connaitre les difficultés, complications des différentes techniques de correction valvulaire RESUME : OBJECTIFS GENERAUX OBJECTIFS DETAILLES