Contexte : À l’inverse de l’inflammation aiguë que l’on rencontre dans de nombreuses maladies infectieuses, auto-immunes ou allergiques, caractérisée par une clinique souvent bruyante accompagnée de douleur, rougeur, chaleur et gonflement, l’inflammation de bas-grade (également dite de bas-niveau ou systémique) passe le plus souvent inaperçue cliniquement. Pourtant, elle est au cœur de la plupart des maladies de civilisation. En effet, ce bruit de fond inflammatoire peut à long terme faire favoriser ou amplifier la plupart des maladies chroniques actuelles telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète, les pathologies respiratoires telles que l’asthme et le syndrome d’apnées-hypopnées obstructives du sommeil (SAHOS), la stéatohépatite non-alcoolique (NASH), les maladies ostéoarticulaires telles que l’arthrose, ainsi que le cancer, les maladies neurodégénératives, la dépression, etc., ce qui justifie les publics concernés par cette action de formation. Bien qu’elle soit asymptomatique, il s’agit d’une authentique réaction inflammatoire qu’il est possible de détecter grâce à des examens sanguins impliquant le dosage de médiateurs inflammatoires circulants tels que la protéine C-réactive (CRP), l’interleukine-6 (IL-

6- et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNFα). L’inflammation de bas-grade est souvent accompagnée d’une surcharge pondérale, principalement localisée au niveau de la cavité abdominale. En effet, ce tissu adipeux qui entoure les organes, allant même jusqu’à les infiltrer, libère des hormones et autres messagers pro-inflammatoires (qualifiés d’adipocytokines) qui entraînent le développement d’une réaction inflammatoire à la fois locale et systémique. Un microbiote intestinal perturbé (dysbiose intestinale) peut également être à l’origine, ou du moins favoriser, une augmentation de la perméabilité intestinale et donc le passage de molécules étrangères (bactéries, gluten, particules d’origine alimentaire ou médicamenteuse) dans la circulation sanguine avec pour conséquence le développement d’une réaction inflammatoire diffuse et systémique de la part du système immunitaire. L’inflammation de bas-grade étant systémique, elle impacte un grand nombre d’organes et de systèmes, ce qui complique l’utilisation d’un traitement médicamenteux. La prise en charge repose donc essentiellement sur l’application de mesures hygiéno-diététiques visant la perte de poids ainsi qu’une supplémentation nutritionnelle. Le programme de cette action de formation se déroulera en deux temps. La première partie permettra aux participants de faire un état des lieux global de leurs connaissances sur les pathologies liées à la surcharge pondérale et au développement d’une inflammation chronique de bas-bruit : définitions, épidémiologie, physiopathologie, diagnostic, prise en charge. L’accent sera mis sur l’importance de la surcharge pondérale sur la survenue, le développement et l’évolution de toutes ces pathologies, ainsi que celle d’une prise en charge diététique adaptée. Au cours de son intervention, l’orateur s’appuiera sur les résultats d’études choisies parmi les plus récentes disponibles dans la littérature scientifique et médicale. La seconde partie de cette action de formation sera consacrée à l’analyse de 10-15 cas cliniques représentatifs de diverses situations pouvant être rencontrées par les publics concernés. Les participants seront alors invités à partager leur point de vue et échanger avec le reste de l’auditoire et l’intervenant. Une synthèse des modalités de prise en charge de chaque cas sera systématiquement présentée, étayée d’un rappel des principales recommandations officielles. Objectifs : - Identifier les facteurs de risque d’une inflammation de bas-grade ; - Connaitre la physiopathologie du développement de l’inflammation de bas-grade, et notamment le rôle prépondérant du tissu adipeux viscéral. - Reconnaître dans le bilan sanguin les marqueurs d’une inflammation de bas-grade - Connaître l’implication de l’inflammation de bas-grade dans les principales maladies chroniques associées à la surcharge pondérale : maladies cardiovasculaires, diabète, pathologies respiratoires (asthme et SAHOS), NASH et maladies ostéoarticulaires. - Définir le cahier des charges d'une prise en charge diététique et nutritionnelle optimale.