Contexte : Les maladies cardiovasculaires représentent la principale cause de mortalité dans les pays développés. Elles sont parfois la conséquence directe de pathologies associées à une dyslipidémie (hypercholestérolémie et hypertriglycéridémie). L’évaluation biologique lipidique sera par conséquent réalisée dans la plupart des situations en pathologie cardiovasculaire. La prévalence des dyslipidémies dépend du groupe de patients observé : elle peut atteindre 88 % des patients avec une maladie cardiovasculaire symptomatique ayant plus de 55 ans et on estime que près de 45 % des sujets asymptomatiques sont concernés. Parmi les facteurs de risque cardiovasculaire les plus importants, les dyslipidémies sont des facteurs que l’on peut potentiellement modifier. La prise en charge des dyslipidémies est donc primordiale et concerne aussi bien les médecins généralistes que les spécialistes en cardiologie. Le champ d’investigation des dyslipidémies s’est considérablement accru ces dernières années. De nouveaux mécanismes physiopathologiques ont été élucidés et de nouvelles situations à risque ont été documentées. Les objectifs thérapeutiques sont strictement définis par les recommandations officielles et fonction du niveau de risque cardiovasculaire et de la situation clinique. Si le traitement hypolipidémiant est dominé par les statines, classe thérapeutique incontournable du risque cardiovasculaire, les associations thérapeutiques font déjà partie des ressources utilisables en pratique et d’autres traitements ont émergé. Quel que soit le traitement mis en place, des modifications hygiéno-diététiques doivent être privilégiées chez les patients atteints de dyslipidémie, ce qui sous-entend une éducation du patient par son médecin traitant. Le programme de cette action de formation se déroulera en quatre temps : 1. En suivant la méthode de l’audit clinique, chaque participant devra sélectionner une dizaine de dossiers patients (patients vus en consultation avant la session de formation continue présentielle) selon des critères bien déterminés, en lien avec le sujet traité, et procéder au remplissage d’une grille d’audit permettant d’évaluer les différents aspects de sa pratique professionnelle. 2. Le programme de la session de formation continue présentielle comportera deux parties. La première partie permettra aux participants de faire un état des lieux global de leurs connaissances sur les dyslipidémies : physiopathologie, classification, ainsi que leur impact sur le risque cardiovasculaire. Les recommandations officielles pour la prise en charge des dyslipidémies de la Société Européenne de Cardiologie et de la Haute Autorité de Santé seront ensuite rappelées. La plus grande partie de l’intervention concernera les hypolipémiants, aussi bien les classes thérapeutiques classiques (statines, fibrates) que les plus récentes (anticorps monoclonaux anti-PCSK9 et inhibiteurs de la CETP), dont le mode d’action, les conditions de prescription et les bénéfices attendus sur le plan cardiovasculaire seront détaillés. Au cours de son intervention, l’orateur s’appuiera sur les résultats d’études choisies parmi les plus récentes disponibles dans la littérature scientifique et médicale. La seconde partie de cette action de formation continue présentielle sera consacrée à l’analyse de cas cliniques représentatifs de diverses situations pouvant être rencontrées en médecine générale. Les participants seront alors invités à partager leur point de vue et échanger avec le reste de l’auditoire et l’intervenant. Une synthèse des modalités de prise en charge de chaque cas sera systématiquement présentée, étayée d’un rappel des principales recommandations officielles. 3. En se basant toujours sur la méthode de l’audit clinique, chaque participant devra sélectionner une dizaine de dossiers patients (patients qui se sont présentés en consultation après la session de formation continue présentielle ou à venir) selon les mêmes critères qu’établis précédents, et procéder au remplissage de la même grille d’audit permettant d’évaluer les différents aspects de sa pratique professionnelle afin de constater les écarts éventuels avec le(s) référentiel(s) retenu(s) et de constater les éventuelles améliorations. 4. Le professionnel de santé procédera à l’analyse des résultats de ses audits cliniques pré- et post-session grâce à une synthèse qui lui sera transmise en fin de formation. Objectif principal : Améliorer la prise en charge des dyslipidémies par le médecin généraliste. Objectifs pédagogiques : • Connaître les facteurs de risques et comorbidités des dyslipidémies ; • Éduquer le patient, notamment sur le plan nutritionnel, afin de limiter/éviter les complications ; • Connaître les différents traitements médicamenteux (hypolipémiants) disponibles et identifier les patients devant en bénéficier ; • Perfectionner ses connaissances des traitements médicamenteux (hypolipémiants) ; • Connaître les éléments du bilan biologique et examens complémentaires à prescrire dans le cadre du suivi d’un patient dyslipidémique. Objectifs opérationnels : • Savoir repérer les facteurs de risques et pathologies éventuellement associées aux dyslipidémies ; • Réaliser un bilan biologique pour le suivi des dyslipidémies et adapter le traitement en fonction des résultats d’analyses ; • Construire avec le patient une stratégie de modification thérapeutique du mode de vie en proposant une prise en charge globale (médicamenteuse et nutritionnelle) adaptée, afin de ralentir l’évolution de la maladie et d’en prévenir les complications cardiovasculaires. Objectifs de la Formation continue : Acquisition/perfectionnement des connaissances/compétences concernant le traitement des dyslipidémies. Objectifs de l’EPP : Sur la base des résultats de l’audit clinique, le professionnel de santé devra faire évoluer ses méthodes de prise en charge des dyslipidémies par la remise en question de sa pratique professionnelle et l’application de mesures correctives proposées lors de la formation continue : • Remise en question de sa pratique professionnelle concernant la prise en charge des dyslipidémies ; • Mise en place de mesures correctives afin d’améliorer sa pratique professionnelle.