A l’heure où le voile se lève sur le tabou de la maltraitance, les soignants sont amenés à s’interroger sur leurs pratiques. Si la majorité se sent bien loin des violences physiques, aucun ne peut affirmer que son quotidien est exempt de toute atteinte à l’intégrité de la personne humaine qu’il est amené à accompagner. C’est donc en nous reconnaissant tous comme potentiellement à risque de passages à l’acte mal - traitants et en distinguant l’acte de la personne qui l’a commis, que nous pouvons prévenir les mécanismes de la maltraitance institutionnelle. Étape 1 : Approche du sujet et analyse des pratiques professionnelles • Questionnaire individuel s’appuyant sur un référentiel actualisé, • Échange avec les participants afin d’établir une analyse critique des pratiques, • Présentation des objectifs de la formation. Étape 2 : Acquisition et approfondissement des connaissances  quoi ? comment ? o La mise en place du cadre protecteur o Mises en situations pratiques et expression des participants sur la notion de maltraitance et les situations à risques o Les définitions : maltraitance, violence o Les multiples visages de la maltraitance : les violences physiques et sexuelles, psychologiques et morales, matérielles et financières, médicales ou médicamenteuses, les violations des droits du citoyen, les négligences passives et actives o Les multiples « degrés » de la maltraitance : la notion de cadre de référence  qui ? quand ? pourquoi ? o Les maltraitances institutionnelles o Le drame à trois :  Les victimes : qui sont –elles ? Les facteurs de risque de « victimisation » en institution  Les auteurs : qui sont – ils ? Les facteurs de risque, l ‘étiologie des comportements mal – traitants chez les soignants  Les témoins : la loi du silence o Les moments de la journée et les situations à risque o Le triangle dramatique de Karpmann o Les comportements de passivité o Les facteurs de risque liés à l’institution o Les indicateurs d’un risque potentiel et les signes évocateurs d’une situation de violence : apprendre à les repérer o  Étape 3 : Applications pratiques, mises en situations et exercices que dit la loi ? que faire ? o Les textes relatifs aux rôles et missions des soignants o La maltraitance et la loi  Les différentes dispositions du code pénal : l’obligation de dénonciation, la non – assistance à personne en danger, la notion de « particulière vulnérabilité », les dérogations au secret professionnel, la notion de signalement  Les différentes dispositions de code civil la protection des biens et des personnes o Que faire en cas de maltraitance observée  Différencier faits, ressentis et opinions  Ecouter les victimes  Ecouter les auteurs  Agir et réagir en équipe : mettre en œuvre une réflexion commune. La répression sans la prévention ne sert qu’à renforcer le silence.  Agir en fonction du contexte : agent maltraitant ou acte maltraitant d’un agent ?  Agir face aux différentes formes de violence  Vérifier l’existence d’un « protocole » interne précisant la conduite à tenir en cas d’actes de maltraitance  Développer la bien – traitance o Les valeurs fondamentales et la philosophie des soins  L’éthique et la bien – traitance  La notion de dépendance  Les dimensions de la personne humaine o La prévention des « dérapages »  Le « burn – out syndrom »  L’expression des émotions contre l’oppression ou la dépression  La soif de reconnaissance  Les limites de chacun : s ‘arrêter au bon moment et apprendre à passer la main  L’écoute  La qualité de vie : projet de vie, la démarche de soins individualisés et globalisés élaborée en équipe, les outils de transmissions  L’ouverture de l’institution vers et à l’extérieur  La participation des familles   Étape 4 : Évaluation des acquis de la formation L’évaluation se fait :  au quotidien, lors de temps de restitution et de régulation  sur l’atteinte des objectifs fixés en intersessions  en fin de session sur questionnaire proposé par l’organisme