Au niveau mondial, 1adulte sur 4 manque d’exercice, plus de 80 % des adolescents n’ont pas une activité physique suffisante et la sédentarité est à l’origine chaque année de 2 millions de décès et de nombreuses pathologies chroniques (OMS). L’inactivité physique est responsable d’environ 10 % des décès en Europe. Le ministère des Sports a chiffré le coût de la sédentarité à 17 milliards d’euros par an pour la France, dont 14 milliards pour les dépenses de santé. Lutter contre l’accroissement de l’inactivité physique est devenu un enjeu de santé publique. Le ministère de la Santé et des Sports a lancé une mission pour accélérer le déploiement du sport-santé ; inscrite dans le plan national de santé publique « Priorité Prévention », la Stratégie Nationale Sport Santé porte l’ambition de (re)mettre les Français en mouvement, de déployer des pratiques adaptées accessibles et encadrées, et de faire reconnaitre le rôle majeur des Activités Physiques et Sportives (APS) pour la santé physique et mentale. L’activité physique adaptée (APA), que les médecins sont encouragés à prescrire, a été intégrée dans les parcours de prise en charge de certaines pathologies suite à des études scientifiques objectivant l'amélioration de l’état de santé, la réduction du risque de maladie chronique, le recul de la perte d’autonomie et l’amélioration de la qualité de vie. L’APA a pour objectif de permettre un mode de vie physiquement actif par la pratique quotidienne de loisir, de sport ou d’exercices programmés de mouvements corporels à des patients qui ne peuvent pratiquer d'activité physique dans des conditions ordinaires afin de réduire les facteurs de risque liés à l’affection dont il est atteint. Le dispositif, initialement destiné uniquement aux patients en ALD a été élargi par un récent décret du 30/03/23 aux patients atteints de maladies chroniques ou présentant certains facteurs de risques ou en perte d'autonomie. Les APA sont dispensées par des personnes qualifiées et prescrites dans une liste de situations pathologiques définis par un autre décret du 30/03/23. Les médecins ont un rôle clé à jouer dans la promotion de l'activité physique à leurs patients qui les sollicitent souvent pour des conseils sur la pratique d'activité physique adaptée à leur état de santé. Actualiser leurs compétences pour améliorer la qualité des soins qu'ils dispensent nécessite d'être informé des dernières avancées scientifiques et des bonnes pratiques en constante évolution en matière de prescription d'activité physique. Cette action doit permettre aux participants d'intégrer les concepts généraux du Sport-santé et de maitriser les modalités de prescription d'APA en s'axant sur les objectifs généraux suivants : - Promouvoir le Sport-Santé - Intégrer le cadre règlementaire et les recommandations de bonne pratique de l'APA - Acquérir des compétences pour prescrire des programmes d'APA - Intégrer la prescription de l'APA dans le parcours de soins de pathologies chroniques indiquées Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique rétrospective non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 10 derniers dossiers-patients ayant bénéficié d’une prescription d’APA, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs. Cet audit, réalisé avant la journée de formation, permet d'évaluer la compréhension et la conformité de la prescription d’APA par les participants.

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive devant permettre aux participants d’être capables de (objectifs spécifiques) : - Enoncer les bienfaits scientifiquement prouvés de l'activité physique sur la santé - Citer les cadres réglementaires et les recommandations de bonnes pratiques régissant la prescription d'APA avec leur contenu essentiel - Enumérer les situations pathologiques définis par décret pouvant bénéficier de la prescription d'APA avec leur bénéfice essentiel - Rédiger une ordonnance type d'APA - Utiliser des outils d'évaluation pour déterminer les capacités physiques et les besoins des patients

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 10 premiers dossiers-patients ayant bénéficié d’une prescription d’APA, toujours au moyen de la même grille de recueil de données ; la durée de cette phase dépendra pour chaque participant de l'intégration des patients concernés dans cet audit jusqu'à atteindre le nombre de 10 sans pouvoir être inférieure à 1 mois pour respecter le cahier des charges de l'ANDPC.

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.