Les différents plans de santé publique incitent les français à introduire l'activité sportive dans leur vie, la sédentarité se révélant être le facteur de risque majeur en matière de pathologie cardiaque et d'obésité Mais l'activité physique peut aussi parfois constituer elle-même une activité à risque, notamment cardiaque. La société loisirs et les incitations des pouvoirs publics font que les médecins soient de plus en plus sollicités dans le cadre du domaine sportif. Les médecins doivent y répondre de façon précise et référencée, en évitant de prendre des risques inconsidérés dans une médecine qui se judiciarise. Le sport modéré et régulier est toujours bénéfique pour la santé mais sa pratique intense peut révéler une cardiopathie méconnue. Le rôle de la prévention et de l'information du patient par les médecins est majeur dans ce cadre. Chez les patients atteints de maladies chroniques, notamment cardiologiques, des recommandations spécifiques ont été mises à jour en 2007 par le Collège américain de médecine du sport et l’Association des cardiologues américains. Cette activité physique « thérapeutique » doit respecter les règles de précaution adaptées aux pathologies, évoluant en fonction de l’amélioration ou de l’aggravation de celles-ci. Elle influence l’évolution de ces pathologies et réduit leurs conséquences fonctionnelles, se traduisant par une diminution spectaculaire de la morbidité et de la mortalité notamment cardiovasculaires. L’activité physique est désormais recommandée dans le domaine des maladies cardiovasculaires, à la fois en préventif pour éviter leur survenue et en curatif pour en limiter les conséquences lorsqu’elles sont installées. Par ailleurs, chaque année, en France, on estime à 1 300 le nombre de morts subites non traumatiques du sportif dont 80 % sont d'origine cardiovasculaire ; le risque est évalué à 2 cas/100 000 chez les moins de 35 ans présentant des pathologies cardiaques méconnues (génétiques, congénitales) ; il monte à 5 cas/100 000 chez les plus de 35 ans, concernant plus les hommes que les femmes, atteignant un pic à 48 ans avec à l'origine une coronaropathie dans 85 % des cas. On estime de plus à 1 500 le nombre d'infarctus du myocarde non mortels survenant pendant ou après un effort sportif. Les accidents cardiovasculaires lors de la pratique sportive sont indéniablement devenus un problème de santé publique. Deux situations générales rencontrées fréquemment en consultation sont principalement abordées dans cette action : - la symptomatologie à type cardiovasculaire survenant à l'effort avec le bilan cardio-vasculaire à réaliser en fonction du contexte, - l'aptitude à l'exercice sportif en présence d'une cardiopathie identifiée avec une réponse individualisée. Les objectifs généraux de la formation visent à permettre au participant de : - évaluer la non contre-indication à la pratique sportive dans ce cadre cardiologique - identifier les situations pseudo-cardiaques fréquentes : malaise vagal, l'hyperthermie à l'effort - évaluer les arythmies cardiaques à l'effort et leurs non contre-indications au sport - évaluer l'hypertension artérielle en tant que facteur de risque cardiovasculaire relativement à la pratique sportive (maladie coronarienne, insuffisance cardiaque), - prescrire une activité physique sportive adaptée en cas de coronaropathie ou d'insuffisance cardiaque - prévenir l'arrêt cardiaque en pratique sportive. Cette action doit permettre aux participants d'évaluer et d'éventuellement modifier leur pratique dans la prise en charge du patient sportif dans ce cadre cardiologique. Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte de DPC incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patients venus consulter pour une indication à la pratique sportive ou à qui vous avez prescrit une activité sportive, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive : Objectifs de la formation : - Identifier les contre-indications cardiologiques à la pratique sportive basées sur les recommandations médico-légales - Adapter la pratique sportive du patient au risque cardiovasculaire engendré par une HTA - Identifier les arythmies justifiables de contre-indication à la pratique sportive - Prescrire une activité sportive bénéfique à un patient atteint de coronaropathie - Prescrire une activité sportive bénéfique à un patient atteint d'insuffisance cardiaque - Répertorier les 10 règles d'or de la prévention de l'arrêt cardiaque dans le cadre d'une activité sportive La méthode pédagogique de cette phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi d’exposés avec fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert. Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un pendant cette phase.

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patients venus consulter après la formation pour une indication à la pratique sportive ou à qui vous avez prescrit une activité sportive, toujours au moyen de la même grille de recueil de données

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.