Les urgences pédiatriques infectieuses représentent l’un des motifs de consultation en urgence les plus fréquemment rencontrées en pratique de ville. Dans le système de soins français, le médecin généraliste est le médecin de 1er recours. La difficulté majeure pour le praticien est de discerner parmi le flot des consultations pédiatriques infectieuses les cas présentant des signes de gravité. Les particularités sémiologiques de l'enfant peuvent par ailleurs constituer des pièges diagnostics et l’interférence des parents représente parfois une difficulté supplémentaire. Devant toute fièvre, il faut évaluer la gravité selon l'âge, les constantes hémodynamiques, l'examen clinique et décider de prendre le patient en charge ou de l’adresser à l’hôpital. Il faut d’une part éviter la multiplication des examens complémentaires anxiogènes pour le patient et inutilement coûteux pour le système de soins, et d’autre part prévenir les retards diagnostiques avec leurs conséquences en termes de prise en charge pour l'individu et pour la collectivité. L’abord des particularités de l’infectiologie de l’enfant selon l’âge et le développement de la répertorisation des signes de mauvaise tolérance de la fièvre chez l’enfant vont permettre aux participants de pouvoir évaluer l’urgence de la situation. Des cas cliniques traités en sous-groupes suivis d’exposés argumentés de l'expert élaborés selon les dernières recommandations professionnelles en reprenant les échanges de pratiques des participants vont aborder les thèmes suivants : - les urgences ORL : ethmoïdites, mastoïdites, laryngites aiguës, adénites - les infections urinaires : particularités pédiatriques, microbiologie, pyélonéphrites aiguës - les gastroentérites aiguës : virologie, évaluation de la déshydratation, prise en charge thérapeutique - les méningites : particularités pédiatriques, microbiologie, traitement curatif, la vaccination prophylaxie primaire, prophylaxie des cas secondaires, prophylaxie secondaire - infections ostéo-articulaires : particularités pédiatriques, les examens complémentaires, arthrite de hanche du nourrisson, principes de traitement - les fièvres éruptives : purpura fulminans, maladie de Kawasaki Les objectifs généraux de la formation sont de donner au praticien les clés de la prise en charge d'un enfant fébrile afin d’adopter une attitude adéquate dans une situation potentiellement grave en ne prescrivant que les examens complémentaires utiles afin de l’adresser à bon escient aux urgences pédiatriques ou de temporiser une situation rassurante en expliquant les critères de surveillance aux parents. Cette action de DPC doit permettre aux participants d'évaluer et d'éventuellement modifier leur pratique dans la prise en charge des urgences pédiatriques infectieuses, en différenciant les situations simples des situations à risque en utilisant les dernières recommandations professionnelles. Elle est réalisée sous forme de programme intégré mixte incorporant successivement :

Un audit de pratique clinique non présentiel basé sur l’analyse rétrospective des 5 derniers dossiers-patients venus consulter pour une urgence pédiatrique infectieuse, au moyen d’une grille de recueil de données de 5 indicateurs

Une réunion présentielle en groupe représentant la phase cognitive : Objectifs de la formation : - Discerner les infections ORL graves nécessitant une prise en charge hospitalière - Décider de l’hospitalisation d’une pyélonéphrite aigüe de l’enfant d’après des critères de gravité - Evaluer la déshydratation d’un enfant atteint de gastro entérite aiguë - Citer les signes évocateurs d’une méningite chez l’enfant - Dépister une arthrite de hanche du nourrisson - Diagnostiquer une maladie de Kawasaki - Reconnaître un purpura fulminans pour une hospitalisation immédiate La méthode pédagogique de cette phase cognitive est essentiellement réalisée sous forme de cas cliniques interactifs suivi d’exposés avec fiches pratiques de synthèse délivrées par l’expert. Les indicateurs de la grille d’analyse de pratique sont « critiqués » par le groupe et explicités par l’expert un par un pendant cette phase.

Un nouvel audit de pratique clinique non présentiel à distance, réalisé après la journée de formation, mesurant l’éventuelle modification de pratique ; il est basé sur l’analyse des 5 premiers dossiers-patients venus consulter après la formation pour une urgence pédiatrique infectieuse, toujours au moyen de la même grille de recueil de données

L’analyse de cette seconde grille est confrontée à celle de la première et aux actions d'amélioration proposées par l'association avant la phase cognitive pour mesurer l’atteinte des objectifs de modification de pratique ; le résultat est communiqué au participant avec les voies d’amélioration encore réalisables.